L'acteur Émile Beaudry condamné à 42 mois de prison

L’acteur Émile Beaudry, qui s’est fait connaître il y a quelques années grâce à ses débuts à la télévision, notamment dans la série à succès District 31, fait aujourd’hui face à des accusations graves. L’homme de 43 ans, originaire de Montréal, a écopé de trois ans et demi de prison.

L'été dernier, Émile Beaudry a été formellement déclaré coupable par le juge Manlio Del Negro de quatre chefs d’accusation liés à des agressions sexuelles. Les faits reprochés incluent des actes commis sur des femmes endormies, qu’il aurait contraintes à des relations intimes.

Au cours des audiences, l’acteur avait tenté de se défendre en accusant l’une des plaignantes d’avoir fabriqué l’histoire dans le but de se venger. Cependant, son argumentation s’est effondrée face à des preuves accablantes, notamment des messages textes révélateurs et des silences prolongés qui ont joué contre lui.

Il vient donc de recevoir sa sentence, il sera emprisonné pour une durée de 42 mois, une sentence que le juge a qualifié d'excessivement clémente et sur le seuil de la déraisonnabilité.

« Si les avocats m’avaient laissé la discrétion de rendre la sentence, elle aurait été beaucoup plus sévère que celle suggérée aujourd’hui », a déclaré fermement le juge Manlio Del Negro lundi, tout en approuvant la peine recommandée par le procureur de la Couronne et l’avocate d’Émile Beaudry.

En effet, selon une décision de la Cour suprême, les juges sont tenus de respecter les recommandations conjointes des parties, sauf si celles-ci sont jugées déraisonnables.

Le comédien de 43 ans, a été reconnu coupable d’avoir eu des relations sexuelles non consenties à deux reprises avec une première victime pendant qu’elle dormait.

Après leur rupture, le comédien a exprimé des remords dans des messages textes, reconnaissant l’avoir « blessée ». Cependant, cela ne l’a pas dissuadé de reproduire ces actes, qualifiés par le juge de « brutaux, égoïstes et cruels », avec une autre partenaire intime.

Cette deuxième victime a mis fin à leur relation dès le lendemain de la seconde agression. Elle avait pourtant averti l’accusé qu’un tel comportement ne serait pas toléré une nouvelle fois, comme elle l’a rapporté lors de son témoignage au procès.

En 2019, les deux victimes ont choisi de déposer une plainte après avoir pris conscience qu'elles avaient subi des agressions semblables.