DERNIÈRE HEURE: Louise Sigouin quitte l'Ordre des sexologues après l'enquête explosive du Devoir
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Monde de Stars
Louise Sigouin a réagi pour la première fois, vendredi, au dossier publié par Le Devoir, il y a quelques semaines, qui révélait notamment qu'elle était sous enquête par l'Ordre des sexologues du Québec.
Elle a annoncé dans une lettre ouverte qu'elle se retirait de l'ordre, ce qui lui permettra de poursuivre ses engagements télévisuels.
Voici la lettre ouverte qu'elle a publiée, vendredi:
J’ai pris connaissance de la plainte formulée par le syndic de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec à mon endroit, ce qui est évidemment bouleversant considérant que c'est la première plainte de quelconque nature qui est portée contre moi en 30 ans de carrière. J’ai obtenu jeudi le 14 avril dernier la nature des plaintes qui me sont adressées, je suis maintenant en attente des détails entourant ces plaintes que je traiterai prioritairement et avec sérieux.
Par respect pour le processus disciplinaire en cours auquel Duo Productions et moi avons entièrement collaboré depuis près de 2 ans et puisque la preuve n'est pas encore communiquée, je ne formulerai aucun commentaire à propos de son contenu.
Je tiens toutefois à préciser qu’à plusieurs reprises depuis 2016, soit bien des années avant la diffusion de la première saison de l’émission Si on s’aimait, j’ai communiqué avec l'Ordre pour présenter le projet télévisuel auquel j'entendais participer à titre d’experte en accompagnement relationnel et sexologue, profession que j’exerce depuis l'obtention d’un baccalauréat en sexologie en 1992 à l’Université du Québec à Montréal.
J'ai tenu à faire les démarches auprès de l'Ordre afin de respecter mes obligations déontologiques considérant que ce projet était totalement inédit et novateur.
Bien que l'issue de cette plainte ne puisse être connue à cette étape-ci et que je continuerai de faire face à cette plainte, je fais le choix de me retirer de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec. Cette action m’apparait comme la seule solution possible qui me permettra de poursuivre mes engagements en toute sérénité envers les participants de la 4e saison de Si on s’aimait et envers Duo Productions, tout en réglant la situation avec l’Ordre.
Selon l’issue de la plainte, je prendrai une décision quant à la suite de mon appartenance avec l’Ordre, organisation que je considère importante et essentielle pour la protection du public. Mon appartenance à l'Ordre dans l'immédiat ne m'apparait pas nécessaire à la poursuite de mes activités dans le cadre de Si on s’aimait ou encore dans l'accompagnement que j'offre à mes clients.
En effet, mon expertise en sexologie est secondaire dans le cadre de l’émission : c’est mon approche des 5 dualités qui connait un impact positif considérable dans le concept de l’émission mais aussi et surtout auprès de la population québécoise, notamment dans l’exploration de la connaissance de soi.
Dans la période que l’on vit, ma mission d’aider le maximum de gens à évoluer individuellement et en relation est plus importante que jamais et je ne peux me résigner à tirer un trait sur le partage de ces outils qui font une réelle différence à grande échelle.
Je suis extrêmement reconnaissante du support de ma clientèle, des téléspectateurs, des lecteurs et des anciens participants et de l’appui indéfectible de Duo Productions, de TVA et Québecor Contenu dans cette situation.
Si des participants ont vécu le sentiment de ne pas avoir été accompagnés et supportés adéquatement durant leur passage à l’émission télévisée et ce malgré l’aide et les mesures mises en place, sachez que cela m’interpelle grandement.
Louise Sigouin, sexologue à l’émission Si on s’aimait
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Plusieurs candidats reprochent à la sexologue d’avoir voulu faire passer les intérêts de l’émission et de la production avant leur bien-être personnel, plusieurs témoignages d’anciens candidats, recueillis par Le Devoir, sont particulièrement troublants.
En effet, ce ne sont pas moins de quatre anciens candidats de l’émission qui ont choisi de témoigner, sous couvert de l’anonymat à cause d’un contrat béton qui leur empêche de s’exprimer sur l’émission « à perpétuité ». Parmi ces témoignages, deux candidates avouent avoir eu des pensées suicidaires, tandis qu’une troisième expliquait arriver sur les tournages en pleurs.
C’est en effet le cas de « Nadine » (un nom fictif inventé par Le Devoir pour protéger ses sources) qui avoue arriver en pleurant tandis que la production lui mettait de la pression pour continuer son aventure.
« Ils m’ont dit qu’il fallait que je reste jusqu’à la fin. Je ne me sentais pas bien, j’arrivais en pleurant. On me disait : “Il faut que tu travailles sur toi, reprends-toi” » explique-t-elle au Devoir.