Julie Snyder fait une déclaration énorme à propos de la série Désobéir : le choix de Chantale Daigle
Une série à surveiller !
La série Désobéir : le choix de Chantale Daigle s'annonce comme un succès monstre et disons qu'elle risque de faire beaucoup réagir. Éléonore Loiselle et Antoine Pilon étaient à l'émission La semaine des 4 Julie pour en discuter.
Permettez-nous de vous remettre en contexte en vous présentant un court résumé de l’histoire, tirée de la page Wikipédia : « En 1989, Chantal Daigle tombe enceinte d’un enfant dont le père était présumément Jean-Guy Tremblay. Leur relation prend fin après l’annonce de la grossesse et Daigle envisage l’avortement. En réaction, Tremblay demande une injonction pour empêcher l’avortement, invoquant le droit du fœtus à la vie. »
Tout d’abord, Julie Snyder débute avec une déclaraiton énorme à ce sujet. Elle dit à Jean-Sébastien Girard que cette série est la meilleure des 10 dernières années. Rien de moins !
Éléonore Loiselle, qui joue le rôle de Chantale Daigle, a mentionné qu’elle était fâchée de ne pas avoir entendu parler de cette histoire plus tôt. « J’ai entendu parler de cette histoire-là quand on m’a convoqué pour l’audition. Pis j’ai vu qu’elle avait écrit un livre qui s’appelle « Le seul choix, le mien » et quand j’ai lu ce livre-là, j’ai dit « mon dieu, c’est une femme extrêmement importante dans notre histoire ». Je ne peux pas croire qu’à l’école, on n’en a jamais parlé pis on passe des heures à parler de certains colonialistes qui ont un peu défait le monde et puis ne pas parler des gens qui ont réparé les choses aussi. Mais ça m’a fait du bien de la découvrir dans un moment où, par exemple, aux États-Unis ça n’allait pas bien. De me dire qu’il y a des femmes qui se sont levées en disant « Stop ! Non, je veux me faire respecter et respecter ma dignité » », dit-elle.
Antoine Pilon joue le rôle de Jean-Guy Tremblay et il mentionne que ce genre d’histoire est très importante à raconter. On apprend dans la série que Jean-Guy a été violenté lorsqu’il était enfant. « C’est un homme brisé qui n’avait pas de ressource et qui n’avait pas de moyen (…) faque ce genre d’homme là, ils n’ont parfois aucun autre moyen que le contrôle pis la violence pour s’exprimer. »
Récemment, Sophie Lorain était sur le passage de l'émission Tout le monde en parle pour en discuter.
Celle qui produit la série a débuté en disant ceci : « En faîte c’est assez incroyable qu’elle se soit retrouvée là ! Mais c’est une chicane de ménage qui a mal virée et je crois que ce couple-là, qui s’aimait au départ, un moment donné Chantale elle s’est réveillée pis j’ai l’impression que ce n’était pas tout à fait le prince charmant auquel elle s’attendait. Jean-Guy était agressif et violent. Le futur lui a prouvé d’ailleurs lui à prouvé raison parce qu’il s’est quand même ramassé en prison pendant 5 ans pour violence conjugale. Donc elle voulait avorter et elle ne voulait pas d’enfant de lui parce qu’elle savait qu’elle serait sous son joug toute sa vie et l’enfant aussi. Alors elle voulait se faire avorter et quand elle est arrivée pour le faire, ben Jean-Guy par un hasard de circonstance, s’est retrouvé à être instrumentalisé par un groupe de pro-vie et il a réussi à avoir accès à des avocats qui l’ont aidé dans cette cause-là pis qui lui ont fait croire qu’il avait des chances de s’en sortir. Et il y avait d’autres cas où des hommes avaient réclamé leurs droits par rapport à être un parent quand leur blonde voulait se faire avorter, mais ils avaient tous perdu en cour et c’est là où les avocats de Jean-Guy ont été assez brillants. Ils ont trouvé une astuce pour contourner ça (…) pour faire en sorte que la chose soit vue autrement. Le droit de vie du fœtus, c’est à dire lui accorder une personnalité et le reconnaître comme un être humain. »
Chantale Daigle n’a plus jamais repris la parole publiquement depuis 1989. Dès qu’on lui a avancé l’idée de faire une série sur cette histoire, Sophie Lorain affirme qu’elle n’a jamais hésité, ajoutant « qu’elle sent qu’il y a des débalancements dans le monde actuellement ». Elle continue en disant un point très important : « Quand Trump c’est préparé pour rentrer en politique, il disait, pendant sa campagne électorale alors qu’il avait toujours dit qu’il était pro-choix, il a dit je pense qu’il va falloir penser à un système de punitions pour les femmes qui vont se faire avorter et ça devrait être la prison et une amande. Et ça, c’était en 2016, alors on retournait exactement d’où Chantale était partie. Et c’est ça qui est fascinant, c’est de voir le chemin parcouru et le recul qui est arrivé avec alors je me suis dit c’est important et je voulais qu’elle le sache. Parce que bien que son doit du domaine public, évidemment ça été répertorié dans tous les médias et ils ont écrit des livres, elle et Jean-Guy chacun de leurs côtés. Mais au-delà de ça, je voulais qu’elle sache que c’est important qu’on partage cette histoire-là. Que les jeunes aujourd’hui le savent. C’est une femme qui est très très très pudique et qui ne veut pas être dans les médias et donc je suis passé par les militantes qui ont déjà été avec elle et qui sont toujours en contact avec elle. J’ai échangé une lettre avec ces femmes-là qui lui ont remise et Chantale m’a répondue par le biais des militantes qu’elle était d’accord et qu’elle était en confiance avec moi pis qu’elle était contente de savoir qu’on allait parler de ça, mais beaucoup beaucoup de pudeur chez cette femme-là. »
Cliquez sur le lien plus bas pour écouter l'épisode de La semaine des 4 Julie :
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