Julie Snyder fait pleurer Anne Casabonne en direct sur le plateau de La semaine des 4 Julie
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Monde de Stars
Anne Casabonne était de passage sur le plateau de La semaine des 4 Julie, lundi soir, pour une entrevue qui a été à la fois drôle et touchante et qui favorisé le respect, l'écoute et l'ouverture.
On le sait, Anne Casabonne a été l'une des personnalités publiques québécoises les plus controversées au cours des deux dernières années, avec ses prises de position sur les mesures sanitaires et sa candidature pour le Parti conservateur du Québec.
Le 3 octobre dernier, Casabonne a terminé au quatrième rang dans la circonscription d'Iberville, récoltant 11% des voix dans un comté où la Coalition avenir Québec l'a emporté aisément avec plus de 53% du vote.
D'entrée de jeu, Julie Snyder a demandé à son invitée si les résultats de l'élection, pour le Parti conservateur du Québec, étaient décevants.
« En fait, on est en demi-teinte. C'est à dire qu'il faut se rappeler que le Parti conservateur du Québec, aux dernières élections, avait 1% des voix et là on est monté jusqu'à 13%. Donc ça c'est quand même une progression assez remarquable. D'un autre côté, on se rend bien compte que malgré qu'on ait 13% des voix, le Parti libéral en a 14 et se retrouve avec 21 députés et nous avec zéro. »
« Toi, est-ce que tu pensais gagner tes élections », demande alors Julie Snyder.
« Si tu veux que je sois franche, non. Je ne suis pas une personne qui est aguerrie, moi j'allais là pour porter les idées du parti, acquérir une expérience en politique et c'est ce que je compte faire, je veux m'améliorer et j'accepte d'avoir fait des gaffes. Ce ne serait pas franc de dire aux gens que je suis parfaite là-dedans. Je suis humble et j'apprends. »
Les dernières années ont été mouvementées pour Anne Casabonne et l'animatrice de La semaine des 4 Julie lui demande alors si elle a l'impression qu'elle a perdu des contrats ou des amis depuis qu'elle a décidé de faire le saut en politique.
« Si on perd des contrats pour des opinions, ça serait dommage. Alors j'espère que ce n'est pas ce qui va arriver. C'est moi qui ai décidé de ne pas retourner sur Sans rendez-vous parce que j'entrais dans la phase 2 de mon apprentissage politique donc fallait que j'y aille de façon intense pour apprendre. »
A-t-elle donc décidé de ne plus être comédienne?, a demandé l'animatrice.
« Là, je suis en vacances, on va faire un post-mortem de ce qui est arrivé et puis on verra, Julie. »
Il faut dire qu'Anne Casabonne a marqué le public québécois avec plusieurs grands rôles, dont celui de Claude Milonga, dans l'excellente série La galère, qui a été diffusée de 2007 à 2013 sur les ondes de Radio-Canada.
C'est d'ailleurs en remontrant les images du Gala des Prix Gémeaux 2011 où elle avait remporté un trophée dans la catégorie « Meilleur premier rôle féminin: comédie » pour son rôle dans La galère, que Julie Snyder a tiré quelques larmes d'émotion à son invitée et créé un moment particulièrement touchant.
« Anne, je te sens émue », a lancé Julie Snyder.
« Ben, c'est des beaux moments », a-t-elle répondu après quelques secondes d'un long silence très émotif.
« As-tu l'impression que quand même la politique ça fait qu'il y a des amitiés qui se perdent? Que les actrices avec qui tu jouais dans La galère t'appellent moins? Est-ce que c'est un deuil qu'on doit accepter quand on fait de la politique qu'on perd des gens autour de nous? »
« Je pense qu'ils m'aiment encore. Mais quand on fait du théâtre ou quoi que ce soit, c'est comme une aventure qui dure le moment du spectacle et après on se sépare. Ce n'est pas des amitiés perdues. Mais je suis émue parce que je trouve ça beau et c'était vraiment une belle aventure La galère. C'est un beau moment. »
« Et là, tu n'as pas le goût de refaire de la télé bientôt? », a demandé Julie Snyder.
« C'est sûr que c'est ma grande passion, évidemment, et je pense que les gens m'appréciaient énormément aussi, mais je vais prendre des vacances. On verra..! »
La comédienne et politicienne a terminé son entrevue avec un message important, on peut être d'accord de ne pas être d'accord, au Québec:
« Oui, exactement. On a eu cette impression-là qu'on n'avait plus le droit d'être en désaccord. Quand on s'exprimait sur une chose, même si je n'avais pas raison, je ne comprenais pas pourquoi on me disait de me taire. Il faut recréer aussi une confiance en nos institutions, il faut chercher à s'écouter mieux, peut-être. »