Jean-Patrick Balleux de Radio-Canada raconte le cauchemar qu'il a vécu après les Jeux olympiques de Paris

Le journaliste Jean-Patrick Balleux de Radio-Canade s’était fait discret ces derniers mois, en fait c'était le silence radio total, il avait disparu du décor, et pour cause : il a traversé une épreuve des plus éprouvantes.

Quatorze heures après la clôture des Jeux olympiques de Paris, il a été frappé par une infection rare et extrêmement dangereuse, causée par la redoutable bactérie mangeuse de chair. Ce qui s’annonçait comme un simple malaise s’est rapidement transformé en une course contre la montre pour sa survie.

Hospitalisé d’urgence, il a dû subir plusieurs interventions médicales et a traversé des semaines d’angoisse et de souffrance. Les médecins ont confirmé qu’il s’en était sorti de justesse, ayant eu le réflexe salvateur de se présenter à l’hôpital juste à temps.

Aujourd’hui, bien que marqué par cette expérience cauchemardesque, Jean-Patrick Balleux peut enfin souffler. Il témoigne avec émotion de ce combat, rappelant à quel point la vie peut basculer en un instant.

Après avoir remarqué que sa jambe était rouge de la cheville jusqu'à la hanche, une médecin lui a prescrit des antibiotiques pour le rassurer. Mais deux jours plus tard, il ne pouvait plus marcher. Sa jambe était rouge vin avec des taches plus foncées.

''Le vendredi, j’ai décidé de me rendre au Centre hospitalier Métropole Savoie à Chambéry. La réaction du personnel a été immédiate : Monsieur Balleux, vos pronostics vitaux sont très engagés. Ce sont les premiers mots du Dr Antoine. Cette expression, dont j’ignorais la portée, est utilisée couramment dans le domaine médical en France. Elle signifie que vous êtes entre la vie et la mort. Mon regard? Dubitatif.''

La fasciite nécrosante, mieux connue sous le nom de bactérie mangeuse de chair, agit avec une rapidité fulgurante. Chaque instant est crucial, car cette infection progresse à une vitesse alarmante.

Elle se propage dans l’organisme comme un train à grande vitesse, détruisant les tissus à un rythme effrayant de 2 à 3 centimètres par heure après la contamination.

Selon son dossier médical, il a été victime d’une infection attribuée à Streptococcus dysgalactiae non bactériémiante, qui aurait pénétré son organisme par une infime blessure au pied à la fin des Jeux.

L’origine exacte de la contamination reste inconnue : un objet du quotidien, une surface infectée dans les transports en commun, ou même un simple contact anodin. À l’hôpital de Chambéry, les médecins lui ont expliqué qu’il s’agissait d’un pur hasard malheureux, une réponse qui laisse place à autant d’inquiétude que d’impuissance.

''Je suis resté 27 jours à Chambéry, mais je ne connais pas vraiment la ville. Dans l’hôpital qui est la porte d’entrée des Alpes, on m’a plongé deux jours dans le coma après la première opération. À mon réveil, j’ai réalisé que j’étais dans le pétrin. J’étais intubé, mains en contention, morphiné à l’os, très confus, et j’avais très mal. Ce n’était que le début.

En France, j’ai subi 13 opérations sous anesthésie générale. D’abord pour sauver ma vie, puis pour sauver ma jambe. Bref, pour sauver ma peau.''

Sa fille de 22 ans, qui était en vacances avec lui, est devenue une véritable aide naturelle de catégorie A. Très rapidement, elle a pris en charge sa détresse, le suivi médical, les démarches avec les assurances, ainsi que toute l'organisation interne.

Elle a également géré les communications avec la famille, les amis et les employeurs, s’occupant de tout avec une efficacité impressionnante.

Aujourd'hui, le journaliste remercie toute l'équipe médicale qui lui a sauvé la vie et il est plus que reconnaissant d'être de retour chez lui hors de danger.

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