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Une association en violence conjugale fait de solides reproches à Roy Dupuis après son passage à Tout le monde en parle

Le comédien avait livré un touchant témoignage et raconté comment il avait été victime de violence.

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Après le passage de Roy Dupuis à Tout le monde en parle pour parler de son nouveau rôle dans la série À coeur battant, plusieurs signataires d'une lettre ouverte accusent le comédien d'avoir été maladroit et de ne pas avoir utilisé les bons mots pour parler de violence conjugale, rapporte l'Agence QMI

Rappelons que, le 22 janvier dernier, le comédien avait livré un touchant témoignage, disant lui-même avoir vu et subi de la violence de la part de son père. C'est à ce moment que celui qui se glisse dans la peau d'un intervenant communautaire a fait un lien entre la violence et la maladie.

Il avait d'ailleurs évoqué sa propre expérience en subissant de la violence conjugale. « Il faut accepter que la violence est un trouble, une maladie. Si on ne s'occupe pas de cette maladie-là, elle se répand. J'ai connu la violence conjugale. J'ai eu un père violent. J'ai été battu, il battait ma soeur, mon frère et ma mère. Le plus traumatisant, c'est quand il battait ma mère. C'est quelque chose que je connais, c'est un sujet que je connais », a-t-il raconté. 

« Je pense que, moi, personnellement, j'ai réussi à m'éloigner de lui, mais aussi grâce à lui. Parce que lui, mon père, tout ce qu'il connaissait, c'était ça. C'est comme ça qu'il a été élevé. Et même pire que ça. Quand j'ai appris qui était le père de mon père, à travers la psychanalyse, j'ai aussi appris à comprendre mon père et le chemin qu'il a fait par rapport à son père. Pour moi il y a quelque chose d'exceptionnel là-dedans, c'est comme s'il m'avait libéré », ajoute Roy Dupuis.

« On parle déjà trop de la violence conjugale encore aujourd’hui. Je sens qu’il y a un problème à régler, à accepter que la violence, dans le fond, est un trouble, une maladie. Si on ne s’occupe de cette maladie, elle se répand », avait également confié Roy Dupuis à Guy A. Lepage. 

Toutefois, cette affirmation n'a pas du tout plus à l'Alliance GÎM des maisons d'aide et d'hébergement. Dans une lettre ouverte, plusieurs signataires estiment que le fait d'« associer les violences conjugales à une maladie est trompeur et insidieux. Non, la violence n’est pas une maladie ! », est-il écrit dans le document obtenu par l'Agence QMI. 

« Le recours à la violence est un comportement appris et malheureusement trop souvent toléré et trop peu puni lorsqu’il s’exerce à l’endroit des femmes, notamment dans le contexte conjugal », ont poursuivi les signataires de la lettre, les co-porte-parole de l’Alliance, Monic Caron et Nancy Gough, et l'ex-président et intervenant auprès des conjoints auteurs de violences, Robert Ayotte.

La lettre souligne que les violences conjugales sont à 80 % l'oeuvre d'hommes et que, par cela, la violence n'est pas une maladie. 

« Affirmer que la violence conjugale est une maladie constitue une justification qui cherche à rendre tolérable l’intolérable, admissible l’inadmissible, excusable l’inexcusable », souligne l'Alliance dans sa lettre.

Un tel argument contribuerait d'ailleurs à « normaliser l'abus de pouvoir afin d'éviter les conséquences sociales et judiciaires et nourrit la tolérance sociale ».

Les gens qui commettent de telles violences ont donc toujours le choix et « se donnent [l’autorisation] de recourir aux violences », soulignent les signataires de la lettre.

Au moment où l'article était originalement publié, Roy Dupuis n'avait pas encore répondu aux demandes d'entrevues de l'Agence QMI. 

Revoyez l'entrevue complète en cliquant sur le lien ci-dessous :

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