Philippe Bond : Léa Clermont-Dion commente « Il y a un travail d’éducation à faire. »
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Monde de Stars
Léa Clermont-Dion met en lumière le témoignage des huit femmes qui dénoncent Philippe Bond.
C’est dans une publication Instagram intitulée « Bond et son pouvoir » que Léa prend la parole.
Il faudrait surtout saluer le courage de ces huit femmes qui ont osé parler. C’est vertigineux comme sauter en parachute, parler pour de vrai. Les allégations d'agressions sexuelles multiples et échelonnées sur plusieurs années sont graves, crédibles et troublantes. Elles s’inscrivent dans le long continuum des violences faites aux femmes et s’ancrent dans une prédation prévisible, un pattern, nié vertement en majuscules sur l'Insta de Bond. JAMAIS, a-t-il scandé. Mais la fameuse lettre signée de son cru nous laisse douter de sa crédibilité. Devant un tribunal, je donne 5$ que ça ne passerait pas bien pour lui.
Encore une fois, il y a une discussion qui s'impose sur les abus perpétrés par des individus en position d'autorité. C'est une question complexe, mais qui mérite d'être approfondie. Comment défendre les victimes alors que ceux qui agressent détiennent le pouvoir et sont en quelque sorte protégés par leur statut social privilégié? Comment s'y prendre alors pour faire entendre sa voix et être cru-e lorsqu’il y a un déséquilibre évident entre les parties en cause? Et si des individus comme Bond et Houle, l’ingénieur aux mains qui pensent pour lui, auraient peut-être été favorisés par leurs privilèges?
La courageuse victime Lisa Matthews affirme être allée à la police de Gatineau deux semaines après s’être fait agresser pour s’enquérir de ses recours. Mais elle dit ne pas avoir été prise au sérieux par des policiers qui, selon elle, s’inquiétaient surtout de la carrière de M. Bond : « Quand j’ai vu le genre de questions des policiers, je suis partie. Ça allait être ma parole contre la sienne. Ça ne me tentait pas de me sentir encore plus dégueulasse. » La réponse du Service de police de Gatineau est inacceptable.
Il faudrait absolument que l’attitude des premiers répondants change, évolue et s’adapte à l’ère du temps qui, on est l’espère, est plus clémente à l’égard des victimes. Il y a un travail d’éducation à faire afin de déconstruire nos biais inconscients qui ont de lourdes conséquences sur la société. À titre de preuve, un délinquant sexuel allégué et acclamé est toujours en liberté.
Les gens répondent et remercient la femme de prendre la parole et pointer les failles de notre système.