Marc Cassivi n’est pas tendre envers Mariloup Wolfe et ses décisions controversées pour le film Arlette

Alors que c'est jeudi soir qu'a été diffusée la première médiatique du film de Mariloup Wolfe, Arlette, Marc Cassivi a donné ses impressions dans sa plus récente chronique publiée dans La Presse. Et selon lui, le choix de Maripier Morin pour le rôle-titre n'a rien d'anodin. 

Il s'est d'ailleurs posé la question à savoir pourquoi Mariloup Wolfe avait décidé de confier la tête d'affiche à une comédienne qui a été visée par des allégations d'inconduites sexuelles et de racisme. Cela « s’apparente-t-il à une banalisation des gestes et des paroles qui lui sont reprochés ? » demande le chroniqueur d'emblée.

Marc Cassivi souligne d'ailleurs que la réalisatrice n'est pas revenue sur son choix, même après que de nouvelles allégations contre Maripier Morin eurent été révélées par La Presse et Le Devoir concernant d'autres propos racistes et sexuels entre 2017 et 2020. 

Toutefois, le chroniqueur comprend pourquoi Maripier Morin revient à l'écran, tandis que Julien Lacroix, Éric Salvail et Philippe Bond restent écartés de la vie publique. « Contrairement à d’autres, elle a reconnu l’essentiel des faits et méfaits qui lui sont reprochés, elle soigne son alcoolisme et sa toxicomanie, et elle semble avoir pris des mesures concrètes afin que ces comportements ne se reproduisent plus », a-t-il précisé. 

Selon Marc Cassivi, le choix de prendre Maripier Morin comme actrice principale n'a rien d'anodin. C'est « un statement. Un parti pris », croit-il, de la part de l'équipe de production. Il souligne d'ailleurs avec ironie que le rôle d'une journaliste est confié à... Anne Casabonne, qui a souvent pris position contre le vaccin destiné à protéger contre les formes graves de COVID-19. 

« Ce parti pris est assorti d’un pari : que le public sera au rendez-vous malgré (ou grâce à ?) la controverse. Je ne parierais pas là-dessus. Et pas pour les raisons auxquelles on pourrait spontanément penser », tranche le chroniqueur. 

Marc Cassivi remet également en question le fait que Maripier Morin soit présentée comme une victime, laissant le flou s'installer entre la vie réelle et l'histoire du film. « Alors que si on remplaçait dans ce dialogue de troglodytes radiophonique le prénom d’Arlette par celui de Safia, on se rapprocherait davantage de la vérité », est-il d'avis. 

On vous suggère fortement d'aller lire sa chronique en intégralité sur le site de La Presse :