Le DPCP porte en appel la décision rendue contre Simon Houle par le juge Mathieu Poliquin

Nouveau rebondissement majeur dans la tristement célèbre saga de l'ingénieur Simon Houle: on apprend, vendredi en début de soirée, que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a déposé sa requête en autorisation d'appel pour casser l'absolution de l'ingénieur Simon Houle.

Le DPCP a évoqué les arguments suivants: la peine serait déraisonnable, le préjudice d'un casier judiciaire pour la carrière de l'ingénieur serait hypothétique et le juge aurait insisté indûment sur la réhabilitation et le profil de Simon Houle.

Toujours selon de DPCP, le juge aurait commis des erreurs qui ne reflètent pas la compréhension actuelle des torts causés par ce genre d'infraction. 

Les commentaires du juge sur l'état d'ébriété de Simon Houle lors des gestes qui lui sont reprochés en plus de celui portant sur la durée de l'agression qui se serait déroulée « somme toute rapidement », sont particulièrement pointés du doigt.

« Le commentaire du juge que l’événement s’est déroulé “somme toute rapidement” laisse à penser que le juge hiérarchise la gravité subjective du crime et son impact sur la victime en fonction de la durée de l’événement», a notamment écrit M^e Ève-Lyne Goulet, procureure au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). 

Rappelons que la décision rendue il y a quelques semaines parle le juge Mathieu Poliquin a créé une véritable onde de choc à travers le Québec. Le juge a accordé une absolution conditionnelle à l’ingénieur Simon Houle en juin dernier après que celui-ci eut reconnu sa culpabilité à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme pour des gestes posés en 2019. Cette absolution est également assortie d’une probation de trois ans et d'un don de 6000$ à un organisme d’aide aux victimes. 

Rappelons que quelques jours à peine après avoir reçu son absolution, Simon Houle aurait récidivé en posant un geste répréhensible auprès d'une Québécoise, alors qu'ils se trouvaient en voyage à Cuba.

« En marchant, Simon m'a pris la fesse d’une façon très très intense, très agressive, une très grosse poignée de fesse », aurait-elle déclaré, en expliquant qu'elle lui aurait par la suite donné un coup de pied dans le tibia. Puis, elle affirme qu'elle aurait également « fait la morale » à l'ingénieur.

« Je pense que ma discussion a dû durer de 20 à 30 minutes. Je lui ai dit en le regardant dans les yeux : "Coudonc, toi au Québec, fais-tu ça, toucher les fesses des filles? Quand tu rentres dans un bar, est-ce que tu te permets de toucher les filles comme tu viens de me le faire?" [...] Je lui fais la morale digne d’une enseignante qui parle à un élève », selon qu'elle a raconté à Radio-Canada.