Jean-François Pauzé livre un hommage incroyable à son grand ami Karl Tremblay

La cérémonie hommage à Karl Tremblay se déroulait mardi soir au Centre Bell à Montréal. Pendant la soirée, Marie-Annick Lépine est montée sur scène en compagnie de Jérôme Dupras et Jean-François Pauzé. Ce dernier a livré un message incroyable à son grand ami Karl Tremblay.

Voici un extrait des propos de Jean-François Pauzé : 

« Karl était quelqu’un d’éminemment modeste et humble. C’était dans sa nature profonde. Quand je l’ai connu, c’était un jeune homme plutôt espiègle et surtout, très introverti. Il a compris, je crois, au fil du temps, et au fur et à mesure que sa renommée grandissait, qu’il fallait surmonter cette timidité et aller au devant des gens parce que sa seule présence leur faisait du bien.

Il savait que cette petite photo prise au vol, cet autographe signé sur un coin de table ou cette discussion impromptue, avait quelque chose de précieux pour ses interlocuteurs, pour les fans des Cowboys et pour ses admirateurs. Karl prenait toujours le temps. Il aimait son monde sans piédestal.

Il savait qu’il était privilégié et il était très conscient qu’il avait une vie hors de l’ordinaire, mais il s’est toujours souvenu d’où il venait. Si son statut de chanteur lui conférait une plus grande reconnaissance publique que nous, ses pauvres frères et sœurs d’armes, jamais jamais il n’aura pris une place autre que la sienne au sein du groupe. C’était un trooper et un gars d’équipe généreux.

Cet été, d’après-moi, ce n’est pas juste pour lui qu’il a décidé de faire le plus possible de concerts dans les festivals. Je crois que plusieurs soirs, il n’était pas en mesure de faire les shows. Je pense qu’il l’a fait beaucoup pour nous autres, ses vieux camarades, pour qu’on ait un dernier tour de piste. Il l’a fait aussi pour le public, mais je peux vous dire que ce n’avait vraiment pas été facile.

Pis ça montre sa grande générosité, son abnégation… il était notre figure de proue sur scène devant des milliers de personnes, et parallèlement, un ami simple, chaleureux et même discret lorsque nous étions en coulisses. En fait, Karl c’était la sobriété… en fait, je parle en tant qu’humain. Il ne haïssait pas prendre un petit coup, mais ça, c’était un autre volet de sa vie. Un bon vivant ! (Rires) 

Vous savez, Karlo c’était un grand sensible qui avait choisi de garder la tristesse à bonne distance de lui. Il préférait de loin le ludisme et les plaisirs de la vie, plutôt que l’ennui et l’accablement. Ça peut paraître cucul, parce qu’on parle souvent de ça, mais il avait gardé en lui ce sens aigu de l’émerveillement.

Au fond, il aura passé sa vie à jouer. À jouer tant au travail, sur scène, qu’en tissant des amitiés au travers de ses précieux loisirs, et dieu sait qu’il en avait des loisirs ! Le hockey, le disque-golf, le poker, les jeux vidéo, dungeons and dragons, les jeux de société… name it, et j’en oublie plusieurs ! S’amuser aura été pour lui une philosophie de vie. Pis rassembler les gens, ses proches comme d’immenses foules, son leitmotiv.

Karl était un homme heureux. »

Une soirée à la fois si triste et magnifique. 
 
Un énorme bravo à Marie-Annick, Jean-François et Jérôme pour leur immense courage. 

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