Hugo Dumas dit ce qu’il pense vraiment de l’entrevue de Julien Lacroix et des excuses de Stéphan Bureau

Alors que Stéphan Bureau a dû présenter ses excuses à la suite de son entrevue avec Julien Lacroix, vendredi, au Monde à l'envers, Hugo Dumas souligne dans La Presse à quel point ce type de geste est rare. 

Le chroniqueur télévisuel révèle que « personne ne l'a forcé à se dénuder ainsi. Aucune pression de ses patrons à TVA, aucune incitation de son équipe du Monde à l’envers, il a plongé sans tester la température de l'eau ». 

 Il rappelle que Stéphan Bureau n'a ni Facebook ni Instagram et a donc publié ses excuses sur LinkedIn. 

« Ce geste d’introspection, extrêmement rare dans le milieu médiatique, honore Stéphan Bureau, je trouve. Avez-vous déjà vu une personnalité connue s’insérer elle-même dans le tordeur, sans grogne populaire ni scandale à juguler ? Pas moi », souligne Hugo Dumas. Le chroniqueur rappelle que, généralement, quand une personnalité publique publie des excuses, cela survient généralement quand les commanditaires lui forcent la main. « Une vedette ne se jette jamais en pâture aux trolls du web de son plein gré », dit-il. 

Vous pouvez revoir l'entrevue en cliquant ci-dessous :

D'ailleurs, malgré la controverse, Stéphan Bureau ne regrette pas son entrevue avec Julien Lacroix. « Je ne regrette pas du tout d’avoir fait l’entrevue. Est-ce que ç’aurait pu être calibré autrement ? Oui, certainement. Le ton aurait pu et aurait dû être différent. Toutefois, il était hors de question d’avoir l’air complaisant, il fallait faire le boulot difficile avant de passer au ressenti », raconte-t-il à La Presse. Il estime également qu'« empathie aurait pu rimer avec rigueur ». 

Hugo Dumas soulève pourtant comme quoi Stéphan Bureau aurait probablement eu droit à des critiques aussi virulentes, voire « mille fois pire s’il avait cajolé ou présenté l’humoriste de 30 ans comme une pauvre victime. Ç’aurait été l’apocalypse sur Twitter ». 

Voici d'ailleurs les excuses faites par Stéphan Bureau sur LinkedIn :

« Un petit mot à l'intention de ceux qui ont été surpris ou déçus en regardant l'entrevue avec Julien Lacroix, vendredi soir.

Je constate depuis 36 heures en lisant les nombreux commentaires des téléspectateurs que plusieurs ont très sévèrement jugé mon travail.

Il n'est jamais facile d'encaisser la critique, surtout quand elle vient de toutes parts.

Impossible non plus de nier ce qui s'impose maintenant comme une évidence à mes yeux,  je n'ai pas donné le meilleur de moi-même lors de cet entretien.

Je pensais qu'il était difficile, sinon impossible, de faire entendre la voix de Julien, sa version des faits, sans qu'il traverse d'abord le mur du feu des questions les plus difficiles.

Son expérience à lui, son bilan personnel ne pouvaient être entendus qu'après nous être d'abord acquittés d'un retour plus introspectif.

J'en ai peut-être abusé?

Pire, j'ai probablement eu l'air d'un procureur. 

C'est là une posture que je dénonce chez mes collègues et qui trouble mon sommeil depuis.

Je n'aspire pas à être un directeur de conscience, la mienne n'étant pas immaculée

L'occasion d'ouvrir enfin la discussion sur la meilleure manière d'aborder ces enjeux délicats, difficiles, et surtout, qui appellent la nuance, que sont les rapports modernes entre les hommes et les femmes, et bien cette occasion a été manquée. 

J'en suis le seul responsable et je m'en veux puisque nous tenions là une occasion formidable de le faire.

J'ai lu que j'étais "imbu" de moi-même. 

Le mot blesse, il colle aussi.

Je ne me suis pas aimé en regardant de nouveau l'entrevue.

Au plaisir de faire mieux,

Stéphan Bureau »

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