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Monde de Stars

En hommage au grand Karl Tremblay, voici les 10 chansons les plus marquantes des Cowboys Fringants

Karl Tremblay vient malheureusement de s'éteindre à l'âge de 47 ans

Cimon Asselin

Dans les dernières heures, nous avons malheureusement appris le décès de Karl Tremblay à l'âge de 47 ans. Pour rendre hommage à sa mémoire, nous vous proposons notre top 10 des meilleures chansons des Cowboys Fringants. Repose en paix mon cher Karl, on ne t'oubliera jamais. 


10. Lettre à Lévesque 


Ta cigarette au bec
Du haut du firmament
Tu dois r'garder l'Québec
Puis t'dire que c'est ben décevant
Quand tu vois les pas bons
Et tous les p'tits carriéristes
Qui s'présentent aux élections
Comme des vrais opportunistes
Mais loin de moi René
L'envie d'en beurrer épais
Ou de trop te glorifier
Le monde l'a déjà assez fait
Mais c'est quand même un peu dommage
De voir que de ton héritage
Il reste juste ma p'tit' chanson
Pis un boulevard à ton nom


Quand je r'garde ma contrée
Perdue et à l'abandon
Sans projet de société
Et m'née par des pauvres pions
Champions de la langue de bois
Et du politicaly correct
Me semble que c'pas ça
Qu'tu voulais pour le Québec


À part de ça mon Ti-Poil
La vie est-tu moins plate au ciel?
Pask'ici les temps sont un p'tit peu sombres
J'te dis ça d'même mais r'vire toi pas dans ta tombe


Toi qui étais au coeur
De cette grande révolution
Qui a mis l'Québec à l'heure
De toutes les modernisations
Tu dois être franch'ment déçu
De voir qu'on retourne en arrière
Vous qui vous étiez battus
Pour qu'on soit maîtres de nos affaires
Pour c'qui est d'la souv'rain'té
On peut pas dire que c'est la fièvre
Le projet s'est mal renouv'lé
Et on en parle du bout des lèvres
Mais quoiqu'à voir les extrêmistes
Qui se réclament patriotes
Avec leur discours passéiste
J'me dis qu'on est loin du jackpot


Si on r'garde ça René
Les enjeux ont bien changé
Et les jeunes se conscientisent
Faudrait écouter ce qu'ils disent
Et que pour bâtir un pays
Faudrait pas oublier d'inclure
Les citoyens des autres ethnies
Et leur culture


À part de ça mon Ti-Poil
La vie est-tu moins plate au ciel?
Pask'ici les temps sont un p'tit peu sombres
J'te dis ça d'même mais r'vire toi pas dans ta tombe


Pour moi l'projet idéal
S'rait d'garder les droits acquis
Et les bases fondamentales
De la social-démocratie
Tout en restant vigilant
Face aux courants mondialistes
Mais bien sûr sans pour autant
Dev'nir anti-capitalistes
Moi j'verrais un pays
Qui ferait un compromis
Entre les mots écologie
Justice et économie
Parce que bien avant ma patrie
Et toutes les politicailleries
J'prône les causes humanitaires
Et chuis amoureux de la Terre


Alors j'sais pas c'que t'en penses
Mais pour moi ça a ben du sens
De faire que'qu'chose de rassembleur
Qui f'rait d'nous des innovateurs
Une société plus équitable
Où l'dév'lopp'ment serait durable
Et là c'est sûr que j'coch'rais "oui"
Pour un pays...
Facque d'ici-là j'prends c'qu'il m'reste
De ma fierté de Québécois
Et j'te dis René, à la prochaine fois
Et j'nous dis à la prochaine fois...


9. 8 secondes


Toutes les 8 secondes
Un enfant crève au tiers-monde
Parce qu'y a pas accès à l'eau
Et on dit qu'dans son pays chaud
C'est l'soleil qui assèche les ruisseaux


Quand on sait qu'une toute petie fraction
De tous ces budgets militaires à la con
Pourrait abreuver les humains
Leur assurer un lendemain
Mais l'Occident s'en lave encore les mains


Alors que toutes les 8 secondes
Se génèrent des profits immondes
Chez les grandes multinationales
Qui croient que l'droit fondamental
D'accès à l'eau doit devenir commercial


Aujourd'hui la source est cotée en bourse
Et on se câlice ben de la ressource
On nous dit qu'c'est inépuisable
Pas besoin de gestion viable
Y'a un signe de piastre au bout de l'eau potale


Pendant qu'les rivières coulent à flots
Certains font de l'argent comme de l'eau
Sans se soucier des écosystèmes
C'est ben plate à dire mais ça a l'air
Que c'est ça l'noeud du problème!
Hey!


Toutes les 8 secondes
Un nouveau cancer qui nous ronge
Eau qui devient marchandise
Aqueducs qu'on privatise
Et gouvernements complices qui improvisent


À Montréal dans les souterrains
Ils pompent l'eau qui nous appartient
Payent des peanuts pour le produits
Et comme ils ont le monopole
Font plus de profits qu'les compagnies d'pétrole


Toutes les 8 secondes
Je ressens un peu plus de honte
Face à cette surexploitation
Et à cette triste destruction
D'la nature pour la consommation


On nous met devant les faits accomplis
Ils jouent la Terre au Monopoly
Et quand ils se seront approprié
Les nuages, les oiseaux, les glaciers
P't'être qu'y en auront assez


Pendant qu'les rivières coulent à flots
Certains font de l'argent comme de l'eau
Sans se soucier des écosystèmes
C'est ben plate à dire mais ça a l'air
Que c'est ça l'noeud du problème!
Hey!


Quand il ne restera que 8 secondes
Avant la fin de ce monde
On r'pensera au genre humain
Qui à cause de l'appat du gain
Aura amené la planète au bord du ravin
Quand il ne restera que 8 secondes...


Toutes les 8 secondes
Encore plus de colère qui monte
Quand je vois mon grand pays d'eau
Être mis à sac par des salaud
Qui s'foutent d'la vie assis dans leur tour à bureaux


Dans ce Québec de forêts et d'or bleu
Ces richesses doivent dev'nir des enjeux
Bottons les fesses des décideurs
Et devenons des précurseurs
Citoyens! L'avenir commence astheure!


8. Mon chum Rémi


Le gros donne-moi tes clés
Tu pètes la balloune
T'es ben trop paqueté
Pour chauffer ta minoune


Le last-call est passé
Y'a pu' un chat dans' place
Viens j'te paye un café
Au p'tit resto d'en face


Ça fait une couple de s'maines
Que tu parles de t'tirer
Pis qu'tu m'sors tes rengaines
De gars qui est déprimé


Mais come on fais pas l'con
Faut savoir s'accrocher
Tsé les mauvais cotons
Ça finit par passer


En plus j'aurais pu' personne
J'aurais pu'mon vieux chum
Qui viendrait m'bummer des "topes"
Quand ça va mal à'shop


Heille Rémi !
Fais pas d'conneries
J'taime ben la face
Pi tu m'dois encore cinquante piass'


Les spots sont allumés
Le patron compte sa caisse
La waitress est tannée
Y' faudrait ben qu'on s'presse


Tsé Rémi moi aussi
J'en viens à me d'mander
À quoi ça sert la vie
Quand ça s'met à clocher


Et pis j'trouve que par bout'
C'est vraiment pas facile
Qu'on est ben seuls su'a route
Dans c't'univers débile


Mais rentre donc à'maison
T'as un flot qui t'adore
Ça c't'une vraie bonne raison
Pour pas passer d'l'aut' bord


Pis moi j'aurais pu' personne
J'aurais pu'mon vieux chum
Celui que "j'plume" à chaque année
Avec le pool de hockey...


Heille Rémi !
Fais pas d'conneries
J'taime ben la face
Pi tu m'dois encore cinquante piass'


Au lieu d'tirer la plug
Sur ta christ de vie d'bum
Essaie d'lâcher la drogue
Pis d'faire de toi un homme


Parce que moi j'veux r'trouver
L'vieux chum que j'ai connu
Mais personne peut t'aider
Si toi tu t'bottes pas l'cul


Le bus-boy passe la mope
Y' vont barrer les portes
On s'fume une dernière tope
Après faudrait qu'on sorte


Juste au moment d'se l'ver
Y'a fini par me dire
De pas trop m'inquiéter
Pis qu'y allait... essayer d'se r'saisir...


Heille Rémi !
Fais pas d'conneries
J'taime ben la face
Pi tu m'dois encore cinquante piass'


7. En berne


Chu né "dins" années soixante-dix
Dans un Québec en plein changement
Où l'emblème de la fleur de lys
Donnait un peu d'espoir aux gens


Mais quand je r'garde ça aujourd'hui
Chu donc pas fier de ma patrie
Ça dort au gaz dins bungalows
Le cul assis su'l statut quo


En s'gavant de téléromans
Et des talks-shows les plus stupides
Se laissant mourir su'l divan
Avec leur petit air candide


Dans ce royaume de la poutine
On s'complait dans' médocrité
Bien satisfaits de notre routine
Et du bonheur pré-fabriqué


"Prendrais-tu un p'tit gratteux?"
Me dit l'caissier au dépanneur
"Enweye le gros, sors ton p'tit deux
Être millionnaire c'est le bonheur"


Y's'met à rêver le samedi
Qu'y va p't'être quitter son taudis
Espère toujours maudit moron
T'as une chance sur quatorze millions


Dans l'stationnement du casino
Un gars s'tire une balle dans la tête
Ayant tout "flobé" son magot
Y'avait pu trop l'coeur à la fête


Mais l'gouvernement s'en balance
Y's'nourrit à même les gamblers
En exploitant leur dépendance
Un peu comme le f'rait un pusher


Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si tu rêves d'avoir un pays
Ben moi j'te dis qu't'es mal parti
T'as ben plus de chances de gagner à' loterie...


On a été pendant des années
Un petit peuple de yes-man
Qui marchait les fesses serrées
Quand arrivait le foreman


Aujourd'hui ça' un peu changé
Les gars sont tous syndiqués
Ça jase trois-quatre autour d'une pelle
En r'gardant le plus jeune faire du zèle
Mais faudrait pas s'réjouir trop vite
On est encore des porteurs d'eau
À la solde des gens de l'élite
Et des pleins d'marde en tuxedo


Quand l'boss d'une grosse corporation
Ferme son usine en Gaspésie
'Te d'mandera pas ton opinion
Y' va t'slaquer sans t'dire merci!


Un robineux quête dans la rue
Au pied d'un grand building en verre
Y va passer inaperçu
À la sortie des actionnaires


C'qui compte pour eux c'est les revenus
Et non les problèmes de la terre
"C'pas d'ma faute si t'es un trou d'cul
Moi l'important c'est que j'prospère"


Et l'premier-ministre fait semblant
Qui s'en fait pour les pauvres gens
Alors qu'on sait qu'y est au service
Des fortunés et d'leurs business


L'environnement, la pauvreté
Ç'pas des sujets prioritaires
On n'entend pas beaucoup parler
Derrière les portes des ministères


Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si t'es content de ce pays
Ben ça mon homme c'est ton avis
Tu dois être le PDG d'une compagnie


Quand on apprend que dans le nord
Y's'passe de quoi d'pas catholique
Que nos forêts sont mises à mort
Ça jase dans l'opinion publique


Deux s'maines et ça sombre dans l'oubli
L'histoire est morte et enterrée
Et dans le parc d'la Vérendrye
Ils continuent à tout raser


C'est ça l'problème de ma patrie
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert les riches et les banquiers


Dans cette contrée peuplée d'ignares
'Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char
Qu'y ont encore un ti-peu d'mémoire...


Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si c'est ça qu't'appelles une nation
Probable que tu sois assez con
T'es mûr pour te présenter aux élections...


Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne


6. La manifestation 


Sont arrivés en Westfalia
En criant sos Gaia
Accoutrés comme des hippies
Avec les yeux rougis
Chveux longs et surplus d'armée
En bedaine et jouant du tam-tam
On se s'rait cru 30 ans passés
Pendant guerre du Vietnam
Il y avait tous les clichés
De l'époque des granolas
Des chemises en macramé
Aux filles poilues en d'ssous des bras
V'nant en grande majorité
Du Cégep du vieux Montréal
Tous là pour manifester
Contre les multinationales


Et la mince foule grelottait
En ce froid jeudi d'printemps
Et aux étudiants qui foxaient
S'ajoutaient quelques passants
Les marxistes-léninistes
Des militants pour le pot
Et une coupe d'écologistes
Ont investi le spot
On écoutait l'vieux cinglé
Qui se prenait pour Castro
Avec son képi d'officier
Et son couteau de Rambo
Et on a vite constaté
Qu'il lui manquait un marteau
Quand il nous a proposé
De faire un concours de limbo


À la manifestation
On rêvait d'révolution
Se gelant l'cul avec une poignée de comparses
Sous la pluie froide du mois de mars


Sur l'boulevard René Lévesque
Y'ont envoyé l'anti-émeute
Et des policiers sur leur bike
Pour contrôler la meute
Ca s'déroulait pacifiquement
Sans trop écorcher le système
Et on scandait des beaux slogans
Contre les OGM
Quand soudain sont débarqués
Des types un peu extrémistes
Tout de ninja cagoulés
Se proclamant activistes
Comme des petits Ché Guévara
Y ont pitché 2-3 pétards
Les boeufs sont rentrés dans l'tas
J'te jure qu'y'ont pas veillé tard


À la manifestation
On rêvait d'révolution
Se gelant l'cul avec une poignée de comparses
Sous la pluie froide du mois de mars


Et là çà a dégénéré
Car en guise de protestation
Les beatniks se sont désabillés
Pour faire un danse-o-ton
Les policiers en beaux fusils
Ont sorti menottes et matraques
Et ont tapoché les hippies
A grands coups de jarnac
Pendant qu'les écologistes
Pleuraient devant tant d'sévices
En implorant Jésus le Christ
De stopper l'injustice
On entendait le chien japper
A travers le bruit des sirènes
Bin étouffé par la fumée
Des gaz lacrimogènes
Au même moment la gang de peaces
Qui dansait à poil sous la pluie
Faisait comme un remake de Grease
En version hilbilly
Quand le ciel s'est déchaîné
Y s'est mis à tomber des clous
Yzont pris leurs jambes à leur cou
Et ce fut terminé
Fak on est rentrés déçus
Tout mouillés et abattus
En croisant les écolos
Dans le portique de McDo
J'en suis v'nu à conclusion
Qu'çà va prendre bin du soleil
Sinon c'est pas d'main la veille
Qu'on va faire la révolution

 
À la manifestation
C'est vrai qu'on n'a rien changé
On a causé un bouchon de circulation
Cà fait toujours bin çà d'gagné !


5. Sur mon épaule 


Tu t'souviens de ce temps
Où la vie te semblait plus sweet
Tout ça fait déjà un moment
Des fois on perd le beat
Quand pour fortune, t’avais trente sous
Et que l'bonheur tenait dans ta poche
C'tait ben avant d’comprendre que tout
Tient avec d'la broche


Mets ta tête sur mon épaule
Pour que mon amour te frôle
Toi qui en as tant besoin
Ça fait dix ans et des poussières
Qu'on fait face au vent d'hiver
Ensemble on n'a peur de rien
Dis-toi que ce soir ma blonde
T'es pas seule au monde


Ici-bas, quand on écope
Ça l'air qu'on apprend d’la souffrance
C’est sûrement rien qu'd’la psycho-pop
Au fond rien n'a de sens
Mais ce soir, je l'ai vu
Le mouchoir de larmes dans ta poche
J'aime pas ça savoir que tu
Tiens avec d’la broche


Mets ta tête sur mon épaule
Pour que mon amour te frôle
Toi qui en as tant besoin
Ça fait dix ans et des poussières
Qu'on fait face au vent d'hiver
Ensemble on n'a peur de rien
Dis-toi que ce soir ma blonde
T'es pas seule au monde


On vieillit, les années passent
Et chacun de nous fait comme il peut
On court, on tombe, pis on s'ramasse
On essaie d'être heureux
Toute une vie à patcher les trous
Du temps qui s'enfuit de nos poches
Dans un monde qui partout
Tient avec d'la broche


Mets ta tête sur mon épaule
Pour que mon amour te frôle
Toi qui en as tant besoin
Ça fait dix ans et des poussières
Qu'on fait face au vent d'hiver
Ensemble on n'a peur de rien
Dis-toi que ce soir ma blonde
T'es pas seule au monde


4. Plus rien


Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre


On m'a décrit jadis, quand j'étais un enfant
Ce qu'avait l'air le monde il y a très très longtemps
Quand vivaient les parents de mon arrière grand-père
Et qu'il tombait encore de la neige en hiver


En ces temps on vivait au rythme des saisons
Et la fin des étés apportait la moisson
Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
Où venaient s'abreuver chevreuils et orignaux


Mais moi je n'ai vu qu'une planète désolante
Paysages lunaires et chaleur suffocante
Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...


Il ne reste que quelques minutes à ma vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre


Tout ça a commencé il y a plusieurs années
Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
Par des bouts de papier que l'on appelait argent
Qui rendaient certains hommes vraiment riches et puissants


Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la terre
Pollué l'air ambiant et tari les rivières


Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
Et les ont avertis qu'il fallait tout stopper
Mais ils n'ont pas compris cette sage prophétie
Ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profits


C'est des années plus tard qu'ils ont vu le non-sens
Dans la panique ont déclaré l'état d'urgence
Quand tous les océans ont englouti les îles
Et que les inondations ont frappé les grandes villes


Et par la suite pendant toute une décennie
Ce fut les ouragans et puis les incendies
Les tremblements de terre et la grande sécheresse
Partout sur les visages on lisait la détresse


Les gens ont dû se battre contre les pandémies
Décimés par millions par d'atroces maladies
Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
Comme tombent les mouches jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien...
Plus rien...
Plus rien...


Mon frère est mort hier au milieu du désert
Je suis maintenant le dernier humain de la terre
Au fond l'intelligence qu'on nous avait donnée
N'aura été qu'un beau cadeau empoisonné


Car il ne reste que quelques minutes à la vie
Tout au plus quelques heures je sens que je faiblis
Je ne peux plus marcher j'ai peine à respirer
Adieu l'humanité...
Adieu l'humanité...


3. L'Amérique pleure


Encore un jour à se lever
En même temps que le soleil
La face encore un peu poquée
Mon 4h de sommeil yeah


J'tire une couple de puffs de clope
Job done pour les vitamines
Pis un bon café à l'eau de moppe
Histoire de s'donner meilleure mine
Yeah


J'prend le Florida Turnpike
Pis demain soir j'ta Montmagny
Non trucker s'pa vraiment l'Klondike
Mais tu vois du pays Yeah


Surtout que ça te fait réaliser
Que derrière les beaux paysages
Y'a tellement d'inégalités
Et de souffrance sur les visages


La question que j'me pose tout le temps
Mais comment font tous ces gens
Pour croire encore en la vie
Dans cette hypocrisie


C'est si triste que des fois
Quand je rentre à la maison
Pis que j'park mon vieux camion
J'vois toute l'Amérique qui pleure
Dans mon rétroviseur


Moi je traîne dans ma remorque
Tous les excès de mon époque
La surabondance surgelée, shootée suremballée
Yeah


Pendant que les voeux pieux passent dans le beurre
Que notre insouciance est repue
C'est dans le fond des conteneurs
Que pourront pourrir les surplus


La question que j'me pose tout le temps
Mais que feront nos enfants
Quand il ne restera rien
Que des ruines et leur faim


C'est si triste que des fois
Quand je rentre à la maison
Pis que j'park mon vieux camion
J'vois toute l'Amérique qui pleure
Dans mon rétroviseur


Sur l'interstate-95
Partent en fumée tous mes rêves
Un char en feu dans une bretelle
Un accident mortel Yeah


Et au milieu de ce bouchon
Pas de respect pour la mort
Chacun son tour joue du klaxon
Tellement pressé d'aller nulle part


La question que j'me pose tout le temps
Mais où s'en vont tous ces gens
Y'a tellement de chars partout
Le monde est rendu fou


C'est si triste que des fois
Quand je rentre à la maison
Pis que j'park mon vieux camion
J'vois toute l'Amérique qui pleure
Dans mon rétroviseur


Un autre truck-stop d'autoroute
Pogné pour manger d'la schnoutte
C'est vrai que dans la soupe du jour
Y'a pu tellement d'amour yeah


On a tué la chaleur humaine
Avec le service à la chaîne
À la télé un autre malade
Vient d'déclencher une fusillade


La question que j'me pose tout le temps
Mais comment font ces pauvres gens
Pour traverser tout le cours
D'une vie sans amour


C'est si triste que des fois
Quand je rentre à la maison
Pis que j'park mon vieux camion
J'vois toute l'Amérique qui pleure
Dans mon rétroviseur


Rien n'empêche que moi aussi
Quand j'roule tout seul dans la nuit
J'me demande des fois ce que je fous ici
Pris dans l'arrière-pays yeah


J'pense à tout c'que j'ai manqué
Avec Mimi pi les deux filles
Et j'ai ce sentiment fucké
D'être étranger dans ma famille


La question que j'me pose tout le temps
Pourquoi travailler autant
Éloigné de ceux que j'aime
Tout ça pour jouer la game


C'est si triste que des fois
Quand j'suis loin de la maison
Assis dans mon vieux camion
J'ai toute l'Amérique qui pleure
Quelque part au fond du cœur


2. Toune d'automne 


Comment ça va ma p'tite soeur?
Viens que j'te serre dans mes bras
Pis, as-tu r'trouvé l'bonheur
Dans ton trip au Canada?
Dans l'bout' c't'année y s'est pas passé grand'chose...
C't'un peu morose...


J'espère au moins qu'c't'ait l'fun là-bas
Chu fier que tu m'aies pas ramené
Un beau-frère de l'Alberta
Ça m'aurait un peu ébranlé
Jure-moi donc que c'fois là tu restes à' maison... pour de bon


Anyway chu content que tu r'viennes
T'arrives en même temps qu'l'automne
Tsé qu'ça m'a fait ben d'la peine
De t'voir partir ma mignonne...


Icitte y'a papa qui se r'met de sa p'tite opération
T'aurais dû l'voir, y feakait, Fallait l'traiter aux p'tits oignons
Et môman s'est inquièté toute l'année
À cause de toé...


De mon bord j'ai décidé
D'arrêter de végéter
J'rentre à l'université
On verra c'que ça va donner
Mais tu m'connais chu pas motivé plus qui faut
C'est pas nouveau...


Anyway chu content que tu r'viennes
T'arrives en même temps qu'l'automne
Tsé qu'ça m'a fait ben d'la peine
De t'voir partir ma mignonne...


J'ai vu Simon le mois passé
Ç'avait pas trop l'air de filer
Y m'a dit qu't'avais pas appelé
Depuis sa fête en février
Si tu l'aimes pus faudrait peut-être pas l'niaiser
C't'un bon buddy


Et puis toé ma p'tite soeur
Es-tu toujours aussi perdue?
C'est ti encore la grande noirceur?
Ou ben si t'as r'pris le dessus?
Tsé qu'la vie est parsemée de p'tites misères
Faut pas t'en faire...


Anyway chu content que tu r'viennes
T'arrives en même temps qu'l'automne
Tsé qu'ça m'a fait ben d'la peine
De t'voir partir ma mignonne...

Anyway chu content que tu r'viennes
T'arrives en même temps qu'l'automne


1. Les étoiles filantes 

Si je m'arrête un instant
Pour te parler de ma vie
Juste comme ça tranquillement
Dans un bar rue St-Denis


Je te raconterai les souvenirs
Bien gravés dans ma mémoire
De cette époque où vieillir
Était encore bien illusoire


Quand j'agaçais les petites filles
Pas loin des balançoires
Et que mon sac de billes
Devenait un vrai trésor


Et ces hivers enneigés
À construire des igloos
Et rentrer les pieds gelés
Juste à temps pour Passe-Partout


Mais au bout du chemin dis-moi ce qui va rester
De la petite école et de la cour de récré ?
Quand les avions en papier ne partent plus au vent
On se dit que le bon temps passe finalement...

... Comme une étoile filante


Si je m'arrête un instant
Pour te parler de la vie
Je constate que bien souvent
On choisit pas mais on subit
Et que les rêves des ti-culs
S'évanouissent ou se refoulent
Dans cette réalité crue
Qui nous embarque dans le moule


La trentaine, la bedaine
Les morveux, l'hypothèque
Les bonheurs et les peines
Les bons coups et les échecs


Travailler, faire de son mieux
En arracher, s'en sortir
Et espérer être heureux
Un peu avant de mourir


Mais au bout du chemin dis-moi ce qui va rester
De notre petit passage dans ce monde effréné ?

Après avoir existé pour gagner du temps
On se dira que l’on est finalement des étoiles filantes


Si je m’arrête un instant pour te parler de la vie
Juste comme ça tranquillement
Pas loin du carré Saint-louis
C’est qu’avec toi je suis bien
Et que j’ai plus le goût de m’en faire
Et parce que tu sais voir trop loin
c’est pas mieux que de regarder en arrière
Malgré les vieilles amertumes
et les amours qui passent
…. brume
Et les idéaux qui se cassent
La vie s’accroche et renaît
Comme les printemps reviennent
Dans une bouffée d’air frais
qui apaise les cœurs en peine
Et ça fait que si un soir tu as envie de rester
avec moi la nuit est douce, on peut marcher
Et même si on sait bien que tout ne dure rien qu’un temps
J’aimerais que tu sois pour un moment
Mon étoile filante


Et au bout du chemin dis-moi ce qui va rester.
Et au bout du chemin dis-moi ce qui va rester.
Les étoiles filantes

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Source: Monde de Stars