Denise Bombardier dit franchement ce qu'elle pense de la dénonciation de Serge Denoncourt sur Edgar Fruitier
Il avait avoué avoir été agressé sexuellement.
Monde de Stars
Après que le metteur en scène Serge Denoncourt eut révélé avoir subi des attouchements de la part d'Edgar Fruitier, Denise Bombardier a salué le courage de l'artiste, dans sa chronique publiée lundi au Journal de Montréal.
Rappelons que, dimanche, le metteur en scène s'était confié à La Presse sur le sujet. Denise Bombardier a dénoncé le milieu artistique qui semblait complice d'Edgar Fruitier, se portant à sa défense lorsque Serge Denoncourt avait parlé de la situation à certains confrères.
Denise Bombardier rappelle qu'elle-même en 1990 avait été traînée dans la boue après avoir dénoncé les actes de pédophilie de Gabriel Matzneff sur le plateau de l'émission française Apostrophes. L'auteur y avait alors vanté ses « exploits » qu'il comparait à des « actes d'amour » envers des personnes mineures.
« J’avais aussi dénoncé auparavant un psychologue québécois qui faisait publiquement l’éloge des relations sexuelles entre des jeunes et des adultes. J’ai été poursuivie devant les tribunaux et condamnée pour diffamation. Par la Cour supérieure puis par la Cour d’appel. J’ai dû débourser une somme très élevée, à l’époque, pour cette dénonciation », se souvient Mme Bombardier.
La chroniqueuse souligne ensuite les « mots puissants » de Serge Denoncourt pour aborder les attouchements qu'il a subis de la part d'Edgar Fruitier. Il avait entre autres écrit : « Rapidement, j’ai subi les attouchements, les harcèlements, les tripotages insistants et fougueux de M. Fruitier. Dans ma loge. Seul avec lui. J’avais 22 ans à l’époque et j’avais déjà un caractère bien trempé. Je n’ai gardé aucune séquelle de cet épisode. Je n’ai aucun traumatisme. Pourtant, pour un jeune acteur qui veut faire carrière, repousser et dénoncer Edgar Fruitier était périlleux. »
« Désemparé, j’en ai parlé avec mes confrères, acteurs et actrices séniors et de grand talent. Leurs réactions : « Pauvre Edgar… » Pourquoi « pauvre Edgar » ? C’était moi, la victime. Pas lui », avait-il poursuivi.
Denise Bombardier souligne la puissance du témoignage du metteur en scène. « Que Serge Denoncourt soit remercié d’avoir signé ce texte où il brise un tabou qui étouffe son milieu. Ajoutons que l’âge ne peut servir d’excuse à l’indignité de ces gestes indécents condamnables moralement », conclut la chroniqueuse.