Anaïs Favron explique pourquoi son père a demandé l’aide médicale à mourir
Tous les détails à l'intérieur
Monde de Stars
Dans une entrevue qu’elle a accordée à Félix-Antoine Tremblay dans le cadre de Sucré Salé, Anaïs Favron se livre sur son rôle de proche aidante auprès de son père malade. Elle demande aussi un meilleur accès à l’aide médicale à mourir et à l’acceptation de la mort.
C’est une séquence touchante qu’on a pu voir dans Sucré Salé cette semaine alors que Anaïs Favron s’est livrée pour une rare fois sur l’état de santé de son père. Souffrant d’une démence dégénérative, il n’est plus capable de vivre seul. Depuis 2020, Anaïs Favron s’occupe donc de lui à titre de proche aidante, une situation qu’elle pensait ne pas devoir vivre selon ce que son père lui avait promis.
« Est-ce que je peux te demander comment va ton père ? » demande Félix-Antoine Tremblay.
« Tu peux me le demander, mais la réponse est toujours floue, explique Anaïs Favron. Mon père ne sait plus qui je suis depuis quelques mois. Il ne mange plus tout seul, il ne boit plus, il n’a plus l’usage de ses mains, il est en fauteuil roulant…
Moi, mon père en ce moment il vit sa plus grande peur. Il aurait voulu avoir l’aide médicale à mourir, mais il n’a pas eu le droit de l’avoir tu comprends, donc là il se ramasse, attaché à un fauteuil, un peu humilié… puis nous il nous avait promis qu’on n’ait jamais à s’occuper de lui, qu'on n'allait pas le voir comme ça, qu'on ne changerait pas sa couche… puis on faisait « Ouai, ouai, ouai,…». On ne pensait pas que ça allait arriver. Tu ne penses pas que ça va arriver.
Mais quand on n’est pas conscient et qu’on refuse de vivre ça, pourquoi on est obligé? Moi je pense que dans 1 ou 2 générations on va pouvoir se dire : « Heille, il va m’arriver ça à cause de ma maladie, je vais mettre fin à mes jours la semaine prochaine. Parfait, on fait une fête ». Faut accepter la mort parce que sinon ça va pas se passer » livre l’animatrice.
Une situation particulièrement difficile pour l’animatrice. On lui envoie toute notre force et notre courage pour l’accompagner durant cette étape.
« Il nous avait promis qu'on n'allait jamais s'occuper de lui, qu'on n'allait pas le voir comme ça, qu'on ne changera pas sa couche... » L'année 2020 a été particulièrement difficile pour Anaïs Favron, qui est proche aidante pour son père.