Émile Proulx-Cloutier enflamme le plateau de Tout le monde en parle avec l'un des moments les plus forts de la saison
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Monde de Stars
Émile Proulx-Cloutier était de passage sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche soir, en compagnie de Karine Vanasse et d'Éric Bruneau avec qui il partage la vedette de l'excellente série Avant le crash.
Vers la fin de l'entrevue, Guy A. Lepage a demandé aux trois comédiens de se prononcer sur la décision de Radio-Canada de tirer la plogue sur le Gala Québec Cinéma et les trois collègues s'entendaient tous pour dire que c'est bien triste pour l'avenir du cinéma québécois.
Émile Proulx-Cloutier a été particulièrement éloquent et enflammé sur la question. Voici l'extrait qui a énormément fait réagir sur les médias sociaux:
« La culture, honnêtement, c'est une série de maillons. Entre la personne chez elle qui va peut-être sortir pour aller voir quelque chose, l'élève à l'école qui entend parler qu'il y a de la danse, du cirque, du conte, du cinéma, du théâtre. C'est une série de maillons que oui des fois il faut développer. Ça ne veut pas dire de forcer ça dans la bouche des gens, ça veut dire qu'il faut provoquer des coups de foudre.
À une époque, il y a plein d'ados qui sont tombés sur les Beaux dimanches par hasard sur un télé-théâtre de Michel Tremblay qui ne pensaient même pas que ça existait et qui tout à coup ont eu un coup de foudre pour la langue, le jeu, les récits bizarres. Tout à coup c'est devenu familier.
Moi comme enfant j'ai été exposé à plein d'affaires, je ne comprenais pas la moitié de ce que je voyais au théâtre quand mes parents m'amenaient. Mais à un moment donné, à force d'en voir, et au ciné la même chose, c'est par la rencontre perpétuelle que ça se passe et ça prend des points de rassemblement et des maillons dans cette grande chaîne-là.
Le gala en était un, mais s'il est fragilisé c'est parce que les autres maillons sont faibles ou absents. Pour moi la réponse c'est pas hey le gala lève pas parce que les gens n'ont pas de référent par rapport aux films qu'ils voient, ce n'est pas d'enlever ça, c'est de renforcer les autres maillons, dans les écoles, que les films sortent dans les régions...
Les cinéastes qui font des films, ils ne le font pas pour que personne ne les voit et que ça aille dans les festivals. Quand Sophie Dupuis fait Souterrain ou que ma blonde fait La déesse des mouches à feu, c'est pour que ce soit vu par des ados, des gens qui ont toutes sortes de jobs dans la vie. Et ça il faut que ça circule. Donc c'est une affaire de distribution dans les régions, c'est une affaire de diffusion à heure de grande écoute à la télé, qu'une couple de monde en parle et ce n'est pas juste une affaire de promotion.
C'est une histoire de réelle rencontre avec les gens. Donc je pense que c'est là qu'il faut investir et à un moment donné quand ça ça va être en santé, ben la gala en question il va lever. Donc pour moi la réponse ce n'est pas on va enlever ça et on va faire un talk-show le fun avec. Je pense que c'est d'investir massivement en amont. »
Voici quelques commentaires publiés suite à son intervention: