Mike Ward s'inquiète de la censure imposée par Facebook suite à la fermeture des comptes d'Alexis Cossette-Trudel
Il craint que les complotistes soient encore plus radicalisés avec la censure.
Monde de Stars
Ardent défenseur de la liberté d'expression, Mike Ward s'est inquiété jeudi de la suppression des comptes conspirationnistes d'Alexis Cossette-Trudel et Radio-Québec.
Même s'il confie ne pas du tout être d'accord avec les idées véhiculées par le complotiste, l'humoriste croit que cette décision prise par Facebook est le début de la censure d'idées, même si ces dernières ne sont pas forcément extrêmes. Il souligne l'exemple de confrères humoristes aux États-Unis qui se sont fait bannir des réseaux sociaux à la suite de blagues critiques envers les politiques de gauche.
« J’viens d’apprendre que Facebook a supprimé le compte d’Alexis Cossette-Trudel et celui de Radio-Québec. Je trouve ça inquiétant. Inquiétant qu’une multinationale décide ce qui est acceptable ou non dans notre société. Ils sont en train de faire ce qu’ils ont fait aux États-Unis avec les Alex Jones et Milo de ce monde dans le but de nous “protéger” », écrit Mike Ward.
« Ça commence avec les extrémistes, ensuite ils s’en prennent aux gens qui ne pensent pas exactement comme eux.
J’ai plein d’amis humoristes Américains qui se sont fait censurer parce que leurs jokes allaient à l’encontre des valeurs de Silicone Valley. Et je ne parle pas de radicaux d’extrême droite, je parle de centriste comme Andrew Schulz qui s’est fait “shadow-banned” de Facebook et Instagram pendant plusieurs mois juste parce qu’il osait rire de la gauche (pas juste de la droite) », poursuit-il.
Il rappelle ensuite son désaccord avec les théories complotistes, mais selon lui, supprimer ce débat de la sphère publique entraînera une radicalisation encore plus grande des adeptes de ces idées.
« Je ne suis pas du tout d’accord avec Cossette, je ne l’écoute pas car je trouve ses idées farfelues. Mais le bannir va juste radicaliser ses fans encore plus qu’ils le sont déjà. Je suis pour une société qui laisse le droit de parole à tous. Pas juste à ceux qui pensent comme nous. Plus on laisse les zélés parler, plus ils sont faciles à surveiller. J’aime savoir qui est raciste, misogyne, homophobe, fanatique religieux, conspirationniste, comme ça je peux les éviter », conclut Mike Ward.
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