Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau prennent la défense d'Éric Lapointe
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Monde de Stars
Dès qu'on parle d'Éric Lapointe, il y a une division et une polarisation de l'opinion publique. Le Festival de l'Érable de Plessivile l'a d'ailleurs appris à ses dépends au cours des derniers jours, alors que sa décision d'annoncer un spectacle du rockeur a plongé l'événement dans une controverse qui défraie la manchette depuis.
Au micro de Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM, les chroniqueurs Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau ont commenté le sujet, jeudi, et on a pu voir qu'ils avaient une opinion assez tranchée sur le sujet.
« Premièrement, je trouve que c'est une hérésie », déclare sans détour l'ancien maire du Plateau Mont-Royal. « Ensuite, il faut faire la différence entre le mouvement #MeToo et cet événement-là. Le mouvement #MeToo s'était révolté contre des personnes qui n'étaient jamais traduites en justice. L'obligation de faire une preuve hors de tout doute raisonnable faisait que cette personne-là ne pouvait être ni traduite en justice, ni accusée.
Mais là ce n'est pas le cas. Il a été traduit en justice, il s'est reconnu coupable des faits, et il y a eu un consensus des avocats des deux bords pour effacer la peine. Pourquoi? Parce que les faits le justifiaient. Il était intoxiqué, il arrive chez lui le matin avec une femme qu'il ramène chez lui, il y a une autre femme dans l'appartement, il se chicane avec cette femme-là, il l'accote dans le mur et lui met une main dans le cou. Elle appelle la police.
La police vient. Elle déclare à la police qu'elle n'a pas eu peur, elle n'a aucune marque, il n'y a pas eu de violence avant, il n'y a pas eu de violence après. Il n'y en avait pas eu dans les semaines précédentes. C'est un événement ponctuel, il reconnait sa culpabilité, il passe en cour, et là il y a des femmes qui disent que c'est pas assez. C'est comme si on ne reconnaissait pas la justice. Et jusqu'à où on va aller dans l'accusation? Combien de temps il faudrait qu'il s'amende?»
Nathalie Normandeau abonde dans le même sens.
« C'est le coeur de la question et pas uniquement pour Éric Lapointe mais également pour d'autres personnalités publiques qui ont été confrontées à ce genre de tribunal populaire, de justice parallèle qui s'opère sur les réseaux sociaux. En lisant ça, je me suis dit qu'on avait la controverse facile au Québec et l'épiderme sensible. Éric Lapointe a plaidé coupable, il a eu une absolution conditionnelle, mais il y a une jeune personne qui est originaire de la région et qui elle n'est pas satisfaite de la sentence et elle a décidé de lui mener la vie dure et de créer cette controverse.
Heureusement, les organisateurs du Festival de l'Érable ont tenu bon. »
On vous suggère fortement d'écouter l'entrevue en intégralité ci-dessous: