Maxim Martin dévoile de nouveaux détails concernant l'arrivée de son fils William dans sa vie

Chaque semaine, l’émission Ouvre ton jeu ne cesse de nous surprendre avec des invités qui sont toujours très intéressants. L’animatrice Marie-Claude Barrette fait un travail exceptionnel dans cette belle aventure. L’humoriste Maxim Martin était présent lors du dernier épisode et il a fait preuve d’une magnifique ouverture sur de nombreux sujets. 

Cliquez sur la vidéo plus bas pour écouter cet épisode en entier :

Voici quelques passages de cette belle entrevue entre Marie-Claude Barrette et Maxim Martin : 


Marie-Claude : « La dernière fois que je t’ai vu, ça allait plus ou moins. Tu essayais de te remettre d’un paquet d’affaires. Tu avais eu l’accident avec tes enfants. Ta mère aussi, ça n’avait pas été facile… » 

Maxim: « Deux jours avant que je quitte la radio, j’avais mon oncle qui s’était suicidé au bout de la rue chez nous. Ça faisait dix ans que je l’avais perdu de vue. Ma tante, c’était son frère à ma tante, elle restait encore en contact. Quand je le voyais, ça m’attristait, car c’était tellement mon idole quand j’étais jeune. Accro au médicaments, il a complètement perdu la carte.

Tout s’écroulait. Je venais de déménager avec ma blonde. Quand les déménageurs sont partis, en fermant la porte, on se doutait que ce n’était peut-être pas une bonne idée. Toute (…) au fil des ans, ce que j’ai surtout réussi à faire, c’est finalement trouvé mon X pis le maintenir.

Quand j’ai vécu ma belle période de succès (…) à partir de 45 ans, quand j’ai pogné une job de radio à temps, j’écrivais dans le Journal de Montréal, sort le livre et c’est un best-seller, la série Max et Livia, l’autre show d’après tsé… pis je me souviens surtout de l’énergie que ça me demandait.

Parce que moi j’ai le syndrome de l’autosabotage (…) pis j’ai la fuite facile aussi. Je me suis rendu compte de ça. C’est souvent mon premier réflexe. En business puis en amitié. Comme si j’avais besoin qu’on revienne me rechercher. Un petit syndrome d’abandon pas réglé depuis longtemps. » 

Puis, quelques minutes plus tard, Maxim parle des difficultés qu’il a vécues dans le milieu de l’humour.

Maxim: « Je m’excuse pour ceux qui l’ont déjà entendu, mais tsé moi quand j’avais sorti mon premier show Tolérance zéro, ça avait été le hit du festival. J’avais été la révélation. C’était Sophie Moreau, la fille de Jean-Guy, qui travaillait pour Juste pour rire. Personne ne voulait me booker. Ils m’avaient mis au cabaret du musée à 11 h le soir.

Pis le premier soir, c’est là que j’avais eu des critiques et je n’avais même pas fait de rodage (…) j’ai encore la critique du Devoir. Ils avaient envoyé un gars pis une fille. Pis c’est marqué mot pour mot « On a peut-être trouvé le prochain Deschamps, mais juste un peu plus vulgaire ». Là c’était comme « Là maintenant, le tapis rouge du showbiz va se dérouler pour moi pis ça va être facile ».

Guy A. Lepage était venu voir le show pis il m’avait dit « Là, tu viens d’ouvrir une porte. Prépare-toi mentalement, parce que ceux qui ouvrent des portes sont souvent les derniers à passer ». Et comme défaite, pour en parler avec Mike Ward, il est le premier à le dire (…) pis là maintenant, vingt ans plus tard, j’ai repassé à travers. Mais j’ai repassé à travers et c’est ça qui compte. »

L'humoriste a vécu un moment très spécial lors de l'arrivée de son fils William dans sa vie. 

Maxim: « Maintenant que lui est au courant, je peux raconter l’histoire. Tu es pas mal la première qui a l’histoire au complet parce que tsé William était jeune, mais à 14 ans il a pas mal tout là. Moi, sa mère m’avait dit qu’elle était enceinte. Mais là je commençais à m’avouer que j’ai un problème de consommation (…) je savais que j’avais surtout quelque chose à régler et que ce n’était pas le bon moment de l’être. Marie a toujours respecté ça.

Pis quelque part, William l’a sauvé parce qu’elle n’avait pas le problème au même niveau que moi, mais tsé au début elle aussi elle se disait « Qu’est-ce que je fais ? ». Pis de garder William, c’est ce qu’il l’a sauvé (…) William, qui est une âme pure aussi, l’a soulevé et il a été son cadeau de sobriété un peu on va dire. Elle est retournée aux études, elle s’est construit une vie, elle a un chum extraordinaire, qui est un beau-père extraordinaire et avec qui je m’entends. Je m’entends avec tout le monde ! Elle a juste respecté mon choix.

Pis un moment donné, je n’ai pas eu de nouvelles. Je ne savais pas si elle s’était fait avorter (…) pis un moment donné, il y a quelqu’un qui m’a écrit. Elle ne disait pas que c’était moi le père. Elle disait juste que c’était quelqu’un de connu, pis c’est tout. Pis là, quelqu’un a dit « Il a la face de Maxim Martin ». Pis William cherchait à savoir « J’en ai tu un père ? » pis ça gossait Marie (…) il y a quatre ou cinq ans.

Marie, elle a comme une qualité, mais qui est comme un mauvais défaut en même temps : elle ne veut pas déranger. Même ses parents disaient qu’il prenne ses responsabilités pis tout ça. Elle disait « C’est ma décision, c’est moi qui ai décidé de le garder ». Pis en même temps, ce qui est beau, c’est que William est arrivé quand moi j’étais prêt aussi. Il a un gars qui m’a écrit un moment donné et il sortait avec sa cousine. Il a fait le lien entre le visage de William (et le mien). Il m’a écrit sur Facebook et c’est là que j’ai écrit à Marie pour qu’on reprenne contact.

Puis Marie, elle n’est pas très réseaux sociaux donc ça a pris du temps avant qu’elle me réponde. C’était dit « Garde, si tu as moindrement suivi ce qui se passe dans ma vie, tu vois que je suis rendu ailleurs. Moi je suis prêt à embarquer dans la vie de William si tu veux, mais si tu veux continuer toute seule je respecte ton choix aussi. J’ai pris une décision il y a 5-6 ans et je vais l’assumer aussi » pis ça été lentement.

On a passé l’automne à jaser (…) je sortais mon show en février pis on prenait vraiment notre temps. On se faisait des rencontres. On ne se voyait pas chaque semaine, mais une fois par mois un jasait de comment qu’on voyait ça et comment qu’on allait faire ça. Symboliquement, je l’invite à la première de mon show.

Le soir de ma première, j’ai Livia avec sa mère dans la salle, pis j’ai Marie avec son chum dans la salle. Personne ne sait que la mère de mon fils est… c’est juste… pis pas longtemps après, c’est là que les rencontres se sont faites. Moi ce soir là, je me souviens que c’était le show qui parlait de la période sombre de ma vie pis que j’ai réussi à rendre drôle.

J’avais la mère de ma fille, ma fille, la mère de mon gars, son chum et j’avais deux anciens pushers, dont un avec qui j’étais resté chum parce que c’est lui qui m’avait donné un coup de pied dans le cul. Il me l’avait dit un moment donné… j’étais le seul client qui laissait rentrer chez eux. On jasait. Un grand philosophe de vie et on avait du fun. On jasait buzzé, mais on jasait. Pis un moment donné il a fait « Tu as deux choix. Moi ça me tue de te vendre cette marde-là. Tu restes mon client pis tu rentres plus chez nous, ou tu te réveilles pis on reste des amis. »

Tout ça pour dire que moi ma famille, elle n’est pas traditionnelle, mais cal*** qu’elle est belle ! »

Quelle superbe entrevue ! Bravo pour cette belle ouverture, Maxim ! 

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