Francine Ruel et son fils en vedette dans un nouveau documentaire choc, les premières images sont dévoilées
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Monde de Stars
L'histoire de Francine Ruel et de son fils Étienne a fait couler énormément d'encre au cours des dernières années, avec raison. La comédienne et autrice a permis de mettre en lumière une réalité difficile mais qui mérite qu'on en parle sans tabou: celle des parents dont les enfants vivent dans la rue.
Après son livre qui a connu un immense succès et la série Anna et Arnaud, diffusée cet automne sur les ondes de TVA, on aura maintenant droit à un documentaire, intitulé Reconstruire le lien, qui sera diffusé mardi le 22 novembre à 21h.
Voici la bande-annonce qui a été dévoilée, mercredi, sur les médias sociaux de TVA:
« NOUVEAUTÉ | Dans ce nouveau et touchant documentaire, Francine Ruel raconte la dure réalité qu’elle vit avec son fils Étienne. Elle va aussi à la rencontre de Sophie et Thierry qui vivent avec un enfant qui souffre de dépendance et qui tentent de reconstruire le lien, avec amour et surtout, avec espoir. »
Voilà maintenant trois ans que Francine Ruel a révélé publiquement le lourd secret avec lequel elle vivait depuis plusieurs années déjà. Lors d'une touchante entrevue accordée à Tout le monde en parle, elle avait affirmé qu'elle essayait de faire le deuil d'un enfant vivant mais qu'elle ne savait pas tout à fait comment faire.
«C'est comme regarder son enfant se noyer et avoir les mains nouées dans le dos», décrit-elle. «Les nuits à moins 30, je dors pas beaucoup. Où il est? Il fait quoi? Est-ce qu'il mange?»
Paru en septembre 2019, le livre Anna et l'enfant-vieillard s'inspire grandement de son histoire. Voici le synopsis du livre:
« Anna tente de faire le deuil d'un enfant vivant. Son fils s'est perdu dans la drogue, puis dans la rue, une véritable descente aux enfers contre laquelle elle a tout essayé, en vain. La douleur est désormais la seule présence de l'absent, accompagnée par la peur d'Anna de le croiser, la main tendue, et de ne pas le reconnaître. Le roman raconte le parcours de cette femme et de son enfant-vieillard par le biais de fragments touchants, mais jamais larmoyants. »
Il y a quelques jours, elle s'est entretenue avec le magazine 7 Jours à qui elle a déclaré:
« Quand j’ai écrit le roman, je voulais que mon fils sache à quel point il est un être formidable, car il ne le sait pas assez. Cette série, et j’espère juste qu’il va la voir un jour, c’est un cadeau de rédemption, a-t-elle raconté. Je ne savais pas, en écrivant le roman, que j’ouvrais une boîte de Pandore, a expliqué l’autrice. J’ai participé à beaucoup de salons du livre et j’ai été submergée par les témoignages de gens qui me parlaient de leur fils, de leur fille, de leur cousin, de leur petit voisin, d’un ami qui vit la même chose ».
Elle espère que la série entraînera un changement de perception qu'ont les gens des sans-abri. « À travers tout ça, j’aimerais que l’on comprenne que tous ces gens vivent des choses difficiles. Comme dans la série, j’ai menti sur la situation de mon fils. Personne ne se vante d’avoir un enfant dans la rue. On n’en parle pas. Il faudrait arrêter de penser que ce sont des pouilleux, des drogués ou des alcooliques. Ils ont des parents, des conjoints, et parfois même des enfants. Ce sont des humains dont la vie a, un jour, lâché et qui n’arrivent pas à s’en sortir. Jean-Marie Lapointe dit quelque chose de très juste: tomber dans la rue, ça se fait en un claquement de doigts. Sortir de la rue, c’est une autre paire de manches », plaide-t-elle.
D'ailleurs, son fils, Étienne, aborde sa propre expérience dans la rue dans une série de cinq balados, intitulée D'Arnaud à Étienne.
« J’ai dit aux producteurs que s’ils voulaient entendre parler de la rue, le mieux était de lui parler à lui. Dans le roman, j’ai écrit ce que mon fils m’avait raconté. Tout le reste, je ne le savais pas. Mon fils est allé dans des collèges privés, il a beaucoup voyagé. Il est poli, il s’exprime bien et surtout, il ne triche pas. Dans les balados, il parle, par exemple, de sa consommation, au complet. J’ai découvert des choses », ajoute Francine Ruel.