Le talentueux Stéphane Laporte vient malheureusement d'annoncer une bien triste nouvelle alors qu'on apprend qu'il est en deuil. Pendant de nombreuses années, Stéphane a côtoyé le producteur Jean-Claude Lesperance et ce dernier a rendu son dernier souffle dans les derniers jours.
Jean-Claude Lesperance était un visage bien connu dans le milieu artistique et télévisuel de la belle province. Le père du producteur Guillaume Lesperance, qui est en charge de Tout le monde en parle, a été à la tête de l'une des plus grosse boîte de production au Canada dans les années 90, Avanti Ciné-Vidéo.
Avec son associé Jean Bissonnette, ils ont travaillé sur de nombreux grands projets tels que Un gars, une fille, Les détecteurs de mensonges, Piment fort, Moi et l’autre, Catherine et La petite vie.
Son Guillaume lui a rendu un touchant hommage sur les médias sociaux. Vous pouvez lire son message en cliquant ICI.
Stéphane Laporte pleure lui aussi la perte de Jean-Claude Lesperance et les deux hommes se sont côtoyés pendant plusieurs années.
On apprend que Stéphane a même fait des rencontres professionnelles directement à la résidence de la famille Lesperance et qu'il a vu grandir Guillaume.
Sur Facebook, il a écrit ceci :
« ADIEU JEAN-CLAUDE…
Au milieu des années 80, Jean-Claude Lespérance était le producteur des spectacles d’André-Philippe Gagnon, pour lesquels, je signais les textes et la mise-en-scène. J’ai donc eu la chance de travailler étroitement avec lui. C’était un grand maître de la production. Une sommité dans la profession. Sa vision et ses stratégies ont énormément contribué aux succès de nos shows, de ceux de Jean Lapointe, de Ding et Dong, de Broue et de tellement d’autres projets.
Jean-Claude Lespérance était le roi de l’ombre. Souvent dans notre métier, les gens dans l’ombre, guettent impatiemment leur instant de lumière, se projettent en avant, aussitôt qu’ils en ont la chance. Pas Jean-Claude. Avec toutes ses réalisations, il aurait facilement pu être la coqueluche des médias. Ça ne lui disait rien. C’était un gars de l’ombre, qui aimait l’ombre, qui était bien à l’ombre. C’était son univers. Il n’en enviait aucun autre. Cet amour profond pour son métier faisait de lui un partenaire apprécié et recherché.
En anglais, il y a l’expression : « I’ve got your back. » Ça signifie, tu peux avancer, en toute confiance, je m’occupe de tes arrières. Personne ne t’attaquera dans ton dos. Je suis là. C’était la mission de Jean-Claude. Rester derrière. Couvrir la vedette. S’occuper de ses arrières, des coulisses, du terrain. Pour bien accomplir cette tâche, il ne faut pas, seulement, être derrière, il faut vouloir y rester. Ne pas quitter sa place, pour toujours avoir your back, à la vue.
Je l’ai côtoyé, durant une bonne décennie, sans jamais devenir son intime, en restant toujours, une bonne relation. Cette distance n'a jamais empêché sa présence d'être importante.
Des centaines de meetings que j’ai eu avec lui, je conserve un moment récurrent qui m’attendrit, chaque fois que j’y pense. Parfois, dans la salle de réunion, au sous-sol de sa maison, rue Laval, arrivait, sans avertir, son fils Guillaume, qui devait avoir, d’abord 8 ans, puis 9, 10, 11 ans. Il revenait de l’école, son sac encore sur le dos, et venait embrasser son père, avant de monter faire ses devoirs. Et là, l’homme rigoureux, impénétrable, un peu froid, qu’était Jean-Claude, devenait tout doux, tout tendre, chaleureux, à la vue de son fils. Soudainement, il n’était plus complètement business. Il était totalement papa.
J’entrevoyais, derrière le grand producteur, un homme de cœur.
Mes condoléances les plus sincères à Guillaume, à Louise, à toute sa famille et à tous ses amis. »
- Stéphane Laporte
Nos plus sincères condoléances à Stéphane, la famille, les amis et les proches de Jean-Claude Lesperance.