Sophie Durocher dit clairement ce qu'elle pense sur un film conspirationniste diffusé chez Guzzo
Le film Hold-Up contient beaucoup de fausses informations.
Monde de Stars
Sophie Durocher a commenté la décision de Vincent Guzzo de diffuser depuis vendredi le documentaire à saveur conspirationniste Hold-up dans ses salles de cinéma. Dans une chronique intitulée Vincent Guzzo et le Holdupgate et publiée par le Journal de Montréal, vendredi, elle se porte à la défense du choix controversé de l'homme d'affaires.
« Je n’écris pas cette chronique pour défendre le film, ou pour défendre le bien-fondé de le diffuser dans les cinémas Guzzo. J’écris cette chronique parce que l’argument des anti-Hold-up qui disent que ce film ne devrait pas être diffusé "car il est bourré de mensonges" ne tient tout simplement pas la route », écrit-elle d'emblée.
Selon Sophie Durocher, si on ne diffusait que des films qui ne contiennent que des informations vérifiées, les cinémas n'auraient plus beaucoup de contenu à projeter sur leurs écrans.
Elle cite en exemple le film Argo, qui a notamment remporté l'Oscar du meilleur film en 2014, ou encore le film Farenheit 9/11 de Michael Moore.
« En 2004, le journaliste Christopher Hitchens a écrit dans Slate un long article intitulé Les mensonges de Michael Moore dans lequel il dénonce l’avalanche de mensonges du film de Moore : "Un film qui se base sur un gros mensonge et une fausse représentation ne peut que se construire sur une succession étourdissante de petites faussetés et des affirmations bourrées de contradictions" », écrit-elle, soulignant que M. Moore a remporté pour ce film la Palme d’or du Festival de Cannes en 2004.
Sophie Durocher justifie donc la décision du film Hold-up par un classement général par la Régie du cinéma. Elle souligne que le site web du ministère de la Culture précise également que « si le Ministère estime qu’un film présente un réel danger pour l’ordre public, celui-ci ne sera pas classé. Sa présentation en public, sa vente ou sa location ne seront pas autorisées ».
« Si le gouvernement Legault avait interdit la diffusion d’un documentaire qui dénonce la mauvaise gestion de la pandémie par des gouvernements incompétents, comment pensez-vous que les complotistes, qui voient des complots partout, auraient réagi ? En criant au complot ! Ça aurait amené de l’eau à leur moulin. La meilleure façon de leur montrer que nous ne sommes pas des "moutons" qui se font dire quoi penser par les "merdias" et le vilain gouvernement, n’est-ce pas de diffuser ce documentaire, justement ? », estime la chroniqueuse.
Lisez sa chronique complète ici.