Laurent Paquin s'ouvre avec beaucoup d'émotion sur les différences de ses enfants

Oh qu'on avait hâte de découvrir Ouvre ton jeu, le nouveau podcast de Marie-Claude Barrette. C'est lundi que l'animatrice chouchou des Québécois a dévoilé son nouveau projet, elle qui a publié le premier épisode de son balado, dans lequel Laurent Paquin et Marie-Claude Barrette nous ont offert une longue et passionnante discussion.

L'humoriste s'est ouvert avec beaucoup de transparence et d'ouverture sur plusieurs sujets, au gré des questions pigées lors de la discussion.

Laurent Paquin s'est notamment ouvert avec beaucoup de franchise sur les défis rencontrés par ses enfants. Un sujet qu'on ne l'avait jamais vu aborder de la sorte.

Lors de la toute dernière question du podcast Ouvre ton jeu, Marie-Claude Barrette a demandé à son invité quels seraient ses trois voeux, si la lampe d'Aladdin existait.

Vous pouvez visionner l'extrait juste ici:

Après avoir souhaité que toutes les parties de son corps fonctionnent parfaitement et qu'on injecte une dose additionnelle d'empathie à tous les humains sur Terre, Laurent Paquin a réservé son troisième voeu pour ses enfants.

« Je voudrais que mes enfants soient heureux. C'est la chose qui m'inquiète le plus, c'est l'affaire la plus importante dans le monde pour moi. Il n'y a rien de plus important pour moi. 

Mes enfants à moi, c'est des enfants qui ont des défis. Ma fille est une enfant adoptée avec certaines difficultés d'apprentissage. On ne connait pas sa générique, mais on soupçonne la dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, tout ça. Elle a des défis d'apprentissage.

Mon fils est Asperger avec un TDA et une angoisse de performance. Il fige devant un examen. Même quand il comprend tout. Ça va peut-être débloquer éventuellement, mais tsé. Je ne veux pas qu'il fasse un médecin ou un avocat. Je veux qu'il soit heureux. Il fera ben ce qu'il voudra dans la vie.

En ce moment, il travaille à temps partiel dans une épicerie. Il fait des petits gâteaux et des affaires de même. Je me dis ben mon dieu, si c'est ça sa vie et qu'il est heureux, ça va être formidable.

Mon fils c'est un garçon intelligent, il est capable. Je ne veux pas être pessimiste. Je suis optimiste, mais ultimement, il fera ben ce qu'il voudra. S'il est heureux, c'est juste ça qui compte.

J'ai décidé ça aussi, que j'allais être un appui, peu importe. Mes enfants ne seront pas jugés à la maison. Chez nous c'est un safe space, même si je perds patience des fois et que je me choque. Mais ce n'est pas sur leur réussite.

Je m'en inquiétais beaucoup plus avant. J'ai tu lâché prise? Je n'ai pas lâché prise dans le sens que je crois encore que tout est possible. Je ne me suis pas dit que mes enfants ne feront pas grand chose et c'est pas grave. C'est pas ça pantoute!

Je pense qu'ils sont capables de tout faire. Si ma fille décide qu'un jour elle veut devenir une avocate, ça va demander le travail que ça demandera, mais je crois qu'elle est capable. Si mon fils décide qu'il veut faire de l'informatique, je pense qu'il peut le faire. Parce qu'il a l'intelligence pour le faire.

C'est juste qu'en ce moment, il regarde un examen, il voit des lignes vides et il fige. Il voit des espaces vides et il n'est pas capable de les remplir. Même quand tu le prends à part et tu lui demandes de résoudre le problème, il comprend tout.

Il écrit bien, il est intelligent, il a de l'humour, il a un bon vocabulaire, il fait quasiment pas de fautes. C'est un brain mon fils. Mais, il a une angoisse de performance qui fait qu'il fige devant un examen. 

J'aimerais ça lui injecter une coche de confiance...que je n'avais pas à son âge, mais je répondais quand même. Je ne sais pas si c'est relié à son côté Asperger, c'est tellement vaste tout ce qui touche tout le spectre. »

Marie-Claude Barrette lui demande alors ce que ça lui a fait lorsqu'il a appris le diagnostic de son fils.

« Sur le coup, ça ne m'a pas trop dérangé. Ça nous a juste permis d'expliquer certains comportements. Ça ne nous a pas tant dérangé quand on l'a su. On le trouvait déjà intelligent, il n'était pas fermé sur lui comme un enfant qui ne parle pas aux autres. Il avait de l'humour, il riait...

Quand on l'a sur, ça nous a expliqué pourquoi il était capable de ne parler à personne pendant une journée. Les premiers temps qu'on l'a laissé à la garderie, il lisait un livre à terre dans le milieu de la garderie, les enfants autour ça sautait, ça criait, ça braillait, ça lançait des affaires. Lui était assis à terre les jambes croisées à lire un livre comme si de rien n'était. Il s'était coupé du monde et ça me faisait rire en même temps. Donc pour moi ce n'était pas si grave. Je me disais qu'il allait être un peu différent des autres.

Et quand il te parle d'un sujet qui le passionne, il peut t'en parler longtemps et des fois t'es obligé de lui dire hey, tu sais que ce sujet-là ne m'intéresse pas autant qu'il t'intéresse. Juste garde ça en tête. Mais il le comprend, il trouve ça drôle, on le taquine des fois là-dessus. C'est un garçon formidable et intelligent. Mais il a ses défis.

J'ai décidé que j'allais être un père qui n'allait pas lui botter le cul comme moi on m'a botté le cul pour avoir des bonnes notes à l'école. [...] J'espère être le père à qui on n'aura pas peur de dire des affaires. En ce moment, je pense que mes enfants ont quand même un peu peur de moi, des fois, de me dire des choses et de se confier. Des fois je leur dis: là, si y'a de quoi, dis-moi le. Je te jure je me choquerai pas! »

On vous suggère fortement de visionner l'épisode en intégralité ci-dessous: