Julie Snyder est prête à raconter devant les tribunaux l'agression qu'elle aurait subie de la part de Gilbert Rozon

Même si elle a échoué dans sa demande de faire déclarer comme poursuite-bâillon l'action en diffamation intentée contre elle par Gilbert Rozon, Julie Snyder ne lâche pas le morceau. Elle dit même être prête à raconter devant les tribunaux comment se serait passée son agression alléguée, rapporte Le Devoir. 

« Quoi qu’il advienne, je me tiendrai debout et raconterai la vérité. Je vais donc continuer d’exercer ma liberté d’expression », a-t-elle assuré alors qu'elle était en entrevue au quotidien montréalais.

L'animatrice de La semaine des 4 Julie fait face à une poursuite en diffamation déposée en octobre 2020. Gilbert Rozon la poursuit pour 450 000 $. Il a également intenté des actions similaires contre Pénélope McQuade. 

« On me demande d’aller à procès, je vais y aller et je devrai raconter ce qui s’est passé », ajoute Julie Snyder.

Rappelons que le 29 septembre 2020, Julie Snyder avait pour invitée Pénélope McQuade à La semaine des 4 Julie. Elle avait alors répondu à l'une des affirmations de Gilbert Rozon, qui avait raconté en février 2018 à TVA Nouvelle qu'il n'a « jamais fait l'amour à quelqu'un si une personne a dit non ». 

« Je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n’ai pas pu lui dire non parce que c’est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire […] Je ne pouvais pas dire non, parce qu’on ne me l’a pas demandé », avait alors répliqué Julie Snyder. 

En septembre dernier, Gilbert Rozon avait témoigné hors cour en affirmant qu'il avait plutôt accueilli l'animatrice dans son appartement à Paris, suite à sa séparation du chanteur Patrick Bruel. Il a ensuite raconté qu'elle avait « besoin de réconfort ». 

Gilbert Rozon affirme aussi que Pénélope McQuade « se trompe de gars » et a ajouté qu'il pensait qu'elle était sous l'effet de la drogue et serait donc ressorti de la toilette rapidement. Rappelons que l'animatrice de radio avait allégué que l'ex-patron de Juste pour rire s'était jeté sur elle dans une toilette en 1997. 

« Concernant ma consommation de coke, j’ai fait ma dernière ligne le soir de mon 18^e anniversaire après 3 ans d’usage abusif. À 26 ans, je n’en faisais déjà plus depuis plus de 8 ans. Pis j’en ai déjà parlé à la radio il y a quelques années. Juste au cas où tu crois ce que tu lis ces temps-ci », a répondu Pénélope McQuade sur Facebook. 

La semaine dernière, Julie Snyder et Pénélope McQuade ont plaidé que la poursuite de Gilbert Rozon visait à les faire taire et  « d’intimider, de réduire au silence et de [les] museler [alors que], comme plusieurs autres femmes, [elles] ont eu le courage de dénoncer publiquement ses comportements inadmissibles ».

De son côté, l'ex-magnat de l'humour affirme que Pénélope McQuade et Julie Snyder ont « orchestré » cela pour « influencer le système judiciaire » au moment où il faisait face à des accusations de viol contre Annick Charette, un procès qui s'est soldé par un acquittement. 

Six femmes ont entamé des actions civiles contre Gilbert Rozon pour plus de 9 millions de dollars. Il s'agit de Patricia Tulasne, Lyne Charlebois, Danie Frenette, Annick Charette, Anne-Marie Charette et Sophie Moreau.