Julie Snyder brise le silence sur son agression sexuelle présumée et s'adresse directement à Gilbert Rozon
Un moment de télévision tellement important
Monde de Stars
On a eu droit à un moment de grande émotion, mardi soir, à La semaine des 4 Julie, alors que Pénélope McQuade était l'invitée de Julie Snyder. Les deux femmes ont plusieurs choses en commun, elles sont des femmes fortes, inspirantes et des animatrices qui ont réussi à faire leur place dans un monde d'hommes.
Mais elles affirment également l'une comme l'autre avoir été victime d'agression sexuelle de la part du même homme, Gilbert Rozon, qu'elles ont accepté de dénoncer dans une enquête conjointe publiée par le 98,5 FM et Le Devoir, dans laquelle neuf femmes ont raconté l'enfer que leur avait fait vivre le fondateur de Juste pour rire.
L'émission d'hier a permis une discussion dure, mais extrêmement importante dans laquelle les deux animatrices ont commenté la récente vague de dénonciations, en plus de parler de Gilbert Rozon et d'expliquer pourquoi leur plainte n'a pas été retenue par la police.
Pénélope McQuade a affirmé:
« Force est de constater, avec la troisième vague de dénonciation qu'on a connue cet été, qu'il y a un bris de confiance énorme entre les victimes et le système judiciaire. Moi, je suis tombée sur des gens formidables qui font leur travail, fait que je pense qu'il y a une grande amélioration du système de police depuis des années. Le système de justice, effectivement, ça, c'est une autre chose. Moi, je suis pour un tribunal spécialisé pour les violences sexuelles et conjugales. On a eu un tribunal de la jeunesse qui a été mis sur pied pour ces raisons-là. En Espagne, ils ont mis un tribunal spécialisé sur pied. Et c'est pas seulement le nombre de plaintes, mais c'est le nombre de condamnations qui a vraiment dramatiquement augmenté. »
Julie Snyder a alors remercié Pénélope McQuade de lui avoir donné le courage d'aller à la police pour raconter son histoire:
« C'est toi qui m'as donné l'impulsion. La première impulsion que j'ai eue de dénoncer, d'aller au poste de police, remplir ma déposition, c'est parce que j'avais vu que toi, t'avais fait comme moi, comme si de rien n'était. »
Pénélope McQuade a alors elle aussi remercié Julie Snyder:
« Merci à toi à ton tour, parce que t'es souvent nommée aussi parmi les quelques femmes qui ont inspiré tant d'autres. Parce que dans les jours qui ont suivi notre dénonciation, il y a des centaines et des centaines et des centaines de femmes et d'hommes sûrement qui ont pris le téléphone et qui ont dénoncé. Et c'est un système complexe. Moi, la première fois qu'un homme m'a mis la main aux fesses, j'avais six ans. La première fois qu'un homme que je ne connaissais pas m'a tâté les seins, j'en avais 12. Puis ça continue comme ça tout au long d'une vie. Donc quand quelque chose nous arrive dans la vingtaine, dans la trentaine, on est tellement habituées. C'est extrêmement cruel et dur à dire, mais on minimise. »
Les deux femmes ont alors expliqué pourquoi leur plainte n'ont pas débouché sur des accusations par de Directeur des poursuites criminelles et pénales. Pénélope McQuade s'est fait dire que l'agression qu'elle avait subie n'était « pas assez grave ». Du côté de Julie Snyder, l'agression qu'elle a dénoncée s'est déroulée en France il y a plus de 20 ans et le délai de prescription en France s'applique. L'agression s'est donc déroulée il y a trop longtemps pour que des accusations puissent être déposées.
On a alors eu droit au moment le plus émouvant de la soirée lorsque Julie Snyder s'est adressée directement à Gilbert Rozon. Il y a quelques mois, il avait affirmé qu'il n'avait jamais fait l'amour à quelqu'un qui lui avait dit non.
« Moi, je voudrais juste dire à Gilbert Rozon que je n'ai pas pu lui dire non, parce que c'est arrivé pendant que je dormais. Je dormais dans un endroit où il y avait des gens de Juste pour rire, des artistes, des directeurs, des animateurs. Et à un moment donné, tout le monde est parti voir un spectacle, alors moi, je me suis endormie. Et ça s'est passé pendant que je dormais, donc je ne pouvais pas dire non puisqu'on ne me l'a pas demandé. »
Voici un extrait du segment qui a été publié sur les médias sociaux: