Nous venons tout juste d'apprendre une bien triste nouvelle concernant l'auteur-compositeur-interprète François Guy puisqu'il s'est éteint à l'âge de 76 ans après une vilaine chute. Le conjoint d'Isabelle Lajeunesse, gendre de Janette Bertrand, était un homme talentueux et sympathique qui était grandement apprécié de tous.
François Guy était un excellent auteur-compositeur-interprète. Malheureusement, son décès a été annoncé par le journaliste du Devoir, Sylvain Cormier, puisqu'il était un ami de la famille. Voici ce qu'il a écrit :
« POUR FRANÇOIS GUY…
1947 - 2023
Le texte qui suit est une sorte de communiqué, écrit à la demande et avec l’autorisation d’Isabelle Lajeunesse, conjointe de François Guy, à la suite du décès subit de celui-ci, survenu accidentellement vendredi dernier.
Ce n’est pas a priori une publication du Devoir. C’est un texte de moi, de la part d’Isabelle. Médias écrits et parlés, plateformes numériques peuvent le citer ou le reprendre in extenso, c’est comme vous voulez. Pour diffusion immédiate.
POUR FRANÇOIS GUY…
1947 - 2023
« C'est pas pareil quand t'es pas là »
Faudrait les bons mots pour vous annoncer ça pas trop violemment. Une boutade, qui ferait rire quand même. Quelque chose de joyeux, d'espiègle, de tendre, d'amoureusement pas triste. Quelque chose à la François Guy. Faudrait que ce soit lui qui écrive. Il n'y a pas moyen d'en faire une chanson, qui rimerait à quelque chose. Du sens. Mais non, les faits sont les faits, et la mort est la mort.
François Guy est mort vendredi dernier, le 12 mai. Il avait 76 ans. C'est arrivé au chalet de Labelle. Subitement, comme on dit. Un accident, bête comme les plus maudits accidents. Une chute, une terrible chute. Décès instantané. «Cinq minutes avant, il chantait», dit son Isabelle tant aimée, l'Isabelle de la chanson Isabelle, sa compagne depuis 41 ans, qui m'a demandé d'écrire ces mots.
Voilà donc le communiqué. Ce n'est pas un vrai communiqué. C'est juste parce que c'est trop dur pour elle, trop dur pour leurs beaux enfants, Félix qui a 38 ans, Zoé qui en a 30. Trop dur pour la famille, les proches très proches, amis presque tous fidèles depuis des décennies. Alors j’ai dit oui, pour eux et pour lui. Proche de loin, mais proche quand même.
Quoi vous dire? La carrière, j’ai pas trop envie, même si ses chansons nous ont tant accompagnés. Oui, il y a les Sinners dès 1965 où il était le John Lennon avec son nez pointu; oui François le Sinner avec Louis Parizeau le Sinner, Andrée Cousineau et Michèle Mercure dans le film Kid Sentiment de Godbout; oui La Révolution française et l'hymne Québécois (et la première partie des Doors au Forum!); oui son rôle en tête d’affiche dans le fameux Hair à la Comédie-Canadienne en 1970; oui John, James & François qui voulaient tant réussir aux USA; oui les revues musicales des années 1970, Tout chaud, Circociel, Paquet voleur, L'Île en ville. Oui la chanson Cinéma, cinémas avec Chloé Sainte-Marie pour Gilles Carle.
Oui oh oui, il y a la poignée d'albums signés François Guy, ses chansons qui de fois en fois devenaient de plus en plus délicates et transparentes d'émotion (Je préfère le bonheur, Ivre de vivre, Flaner sous la mer...), ce qui n'était pas rien pour ce fanfaron qui badinait volontiers, pour rigoler et ne pas trop se révéler.
Une fois avec Isabelle, l'amour avec un grand I, il a chanté sans filtre. Les chansons qu'il offrait à d'autres en ont bénéficié immensément, Je t'aime un point c'est tout, pour Renée Martel, Y a les mots, pour Francine Raymond, plein d'autres.
Oui oui, tout ça, et bien plus, je résume. Je l'entends, François, c'était en 2000, dire à celles et ceux qui tentaient le coup de l'interprétation pour le concours Ma première place des arts, quand il a repris en main la SACEF (Société pour l'avancement de la chanson d'expression française): «Ça va faire les classiques de chanson, vous allez me chanter les chansons de vos contemporains, des récentes, des nouvelles!» C'était son combat, pas mal gagné, je trouve. C'est là qu'on s'est connus, aux FrancoFolies de Spa aussi. On courait un peu les vide-grenier, il était fan de Spirou.
Isabelle était là, à la SACEF, à Spa, je les ai toujours connus ensemble, idéalement complémentaires et complices, ados et adultes à la fois. Leur solidarité, dans l'incroyable histoire de don d'organe entre leurs enfants, était admirable: ils se sont sauvés la vie!
Le compagnon, le père, l'ami. Un être humain de qualité sans concessions, qui aimait son monde et en prenait soin, et qui baignait dans la musique. Quatre guitares et deux pianos dans la maison. Ces dernières années, après l'épisode des Vieux Criss, groupe pour le plaisir entre aînés consentants de la chanson, il continuait de gratter sa guit et de rimer doucement. Loin de la carrière, mais toujours artisan de chansons.
Je n'arrive pas à penser qu'il n'est plus là. Une chanson de lui me revient en tête, en boucle. «C'est pas pareil quand t'es pas là». Une chanson pour Isabelle. Une chanson pour qui en voulait, une chanson pour nous. C'est la chanson qu'on lui chante aujourd'hui. Et qu'il nous chantera encore, par la magie de l'enregistrement. La voix vivante.
Salutations, François.
De ton ami Sylvain »- Sylvain Cormier
Repose en paix, François. Merci pour tout !
Nos plus sincères condoléances à la famille ainsi qu'aux proches.
Voyez la publication plus bas :
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