Au tour de Billy Tellier de nous toucher droit au coeur avec une lettre à son jeune lui-même
Tout ce qu'on voudrait dire à notre jeune nous-même qui se cherche
Monde de Stars
Dernièrement, Patrice Bélanger avait fait une chronique au 96,9 CKOI. Cette chronique, c'était une lettre particulièrement émouvante qu'il écrivait à son jeune lui-même, afin de lui raconter la vie qu'il aurait et de le rassurer ou le prévenir de ce qui s'en vient.
Le résultat avait été particulièrement émouvant. Cette fois, c'est au tour de Billy Tellier de faire l'exercice et le résultat est tout aussi bouleversant. À la fin de sa lettre, tout le monde est en pleurs dans le studio, une fois de plus.
En voici quelques extraits.
«Salut Bill, j'pense qu'on est assez intime pour s'appeler Bill. T'es en secondaire 1, t'as douze ans. Tu débarques de l'autobus avec ton sac à dos, presque aussi gros que toi. Tu marches vers les portes de l'école, pis comme à chaque matin, t'as une boule dans le ventre. Chaque matin d'école, t'as un but: marcher vite, te rendre à ta case, pas parler trop fort dans la classe, être le plus effacé possible. T'espères juste une chose, que les gros toughs de l'école se rendre pas compte que t'es là, qui t'avaient oubliés pis que là, c'est le temps de te rendre la vie plus difficile. »
«T'es p'tit pis, dès le jour 1, y'ont découvert que tu rentrais facilement dans une case. Eux-autres y trouvent ça ben drôle, pis toi ben tu fais semblant de trouver ça drôle aussi parce que... ben parce que c'est moins compliqué comme ça. En plus chez-vous, vous êtes pas riches. Ah tu manques de rien, hein! Mais, t'as pas toujours les mêmes marques de vêtements que les autres, pis les autres ça a ben l'air de les déranger.»
«Faque c'que j'aimerais te dire c'est entre dans l'école, pis arrête de te demander ce que les autres vont penser de toi. Entre dans l'école et sois toi-même. Porte le linge que tu veux. Va voir les filles que tu trouves belles pis dis-leurs! Parce que oui, ça c'est une autre affaire. À force de vouloir te protéger, tu seras pas tout le temps ben bon dans la vie pour dire «je t'aime» aux autres, pis à toi. D'ailleurs, dis-toi donc «bravo» une fois de temps en temps.»
«Bill, t'as 36 ans, pis t'es papa. (pause émotive) T'as un petit garçon de deux ans et un autre qui s'en vient. Je sais que quand tu vas apprendre que tu vas être papa, tu vas avoir peur parce que ça va à l'encontre de tout ce que tu essaies de faire: contrôler, prévenir les coups, jamais ^être vulnérable. Avec un enfant, je t'annonce que tout ça va prendre le bord.»