Sophie Durocher critique Émile Bilodeau et l'accuse de vouloir « beaucoup de points au bingo woke »
Elle n'est pas du tout d'accord avec les arguments du chanteur pour annuler sa participation.
Monde de Stars
Après qu'Émile Bilodeau eut annoncé qu'il annulait son spectacle au Festi-Plage de Cap-d’Espoir en Gaspésie, mardi, Sophie Durocher a décrié la décision du chanteur, dans sa plus récente chronique publiée mercredi matin dans le Journal de Montréal et intitulée Il y a toujours trop d'hommes !
La décision de l'auteur-compositeur coïncidait avec la Journée internationale des droits des femmes.
Si la chroniqueuse concède que la décision est le choix de l'artiste, elle estime que les arguments qu'il a soulevés sont « déconnectés de la réalité ».
« Poser un geste féministe de so-so-solidarité en pleine Journée internationale des droits des femmes, ça rapporte beaucoup de points au bingo woke. Mais Monsieur Bilodeau a eu recours à un argument tellement déconnecté de la réalité qu’il perd une grande partie de sa crédibilité... », écrit-elle.
Rappelons que la programmation du festival est entièrement masculine, chose qu'Émile Bilodeau a soulignée. Mais selon Sophie Durocher, le fait que les Cowboys fringants participent au spectacle et que le groupe inclut une femme, la violoniste Marie-Annick Lépine, fait en sorte que le chanteur ne décrit pas la situation exacte.
« Premièrement, aux dernières nouvelles, les Cowboys Fringants sont tout sauf "un band de gars". C’est très insultant pour la multi-instrumentiste Marie-Annick Lépine qui est une cowboy aussi essentielle que les autres. Donc Bilodeau joue avec la vérité quand il dit qu’il n’y a que des hommes », accuse-t-elle.
Pour se défendre, les organisateurs du festival ont affirmé qu'ils avaient tenté de faire revenir Marie-Mai et Roxane Bruneau cette année, mais que les deux n'avaient pas pu accepter de participer. « Ça aurait été chouette qu’Émile Bilodeau tienne compte des difficultés des organisateurs du festival, qui doivent jongler avec la disponibilité des artistes et des horaires extrêmement compliqués », dit-elle. Rappelons que plusieurs personnes ont critiqué les organisateurs, en leur répondant qu'ils auraient tout de même pu inviter d'autres artistes féminines.
Mais Sophie Durocher persiste et signe : « "Ne pas avoir réussi à trouver des femmes disponibles", ce n’est pas du tout la même chose que "n’inviter que des hommes". Mais bon, la nuance n’est pas toujours au rendez-vous dans les récentes controverses qui ont secoué le milieu culturel québécois », dit-elle.