Mariana Mazza dénonce la censure au gala des Olivier «Ils sont un peu dépassés»
L'humoriste déballe son sac, au lendemain du gala qui a été vertement critiqué.
Monde de Stars
Après avoir gagné l'Olivier de l'année dimanche soir, Mariana Mazza est revenue sur le gala auquel elle n'a pas assisté, alors qu'elle était en entrevue avec Patrick Lagacé et la chroniqueuse Catherine Beauchamp à l'émission Le Québec maintenant sur les ondes de 98,5 FM.
Elle a d'abord expliqué pourquoi elle n'était pas dans la salle, lors de la tenue du gala.
« Un, j’étais fatiguée, deux, j’étais prise par surprise, trois, j’avais bu un petit peu de vin, aussi. À moment donné, je n’étais pas à jeun en train d’écouter le Gala des Olivier ! Je pense que j’ai été prise de court et j’ai vraiment été très touchée. Vraiment. Et j’avais le goût de montrer la vraie émotion. Je n’avais pas le goût de bullshiter », a-t-elle expliqué. Elle croyait également qu'un ou une autre humoriste allait mettre la main sur l'Olivier de l'année.
« Ce n’est pas le public qui vote, c’est l’industrie. Je ne suis pas la préférée. Je le sais. Je dérange. J’ai une grande gueule. Je suis gossante. Je ne suis pas la cousine à qui tu veux faire du sucre à la crème », a-t-elle précisé.
Les journalistes lui ont ensuite demandé sa propre opinion du gala, qui a été critiqué de toutes parts.
« C’est difficile de faire un bon gala parce qu’il y a trop de décisions à prendre. L’humour, c’est la liberté qu’on a. Il n’y a personne qui nous dit : « tu as le droit de dire ça, tu n’as pas le droit de dire ça. Là, il y a des publicités… Il faut que les publicitaires soient d’accord avec ça. Il faut que les avocats soient d’accord avec ça. Il y a tellement d’entraves aux gags… Et en plus, on est un mauvais public les humoristes. On aime quand c’est méchant », a-t-elle répondu, faisant état de la censure qu'impose la tenue d'une telle cérémonie.
« Moi, ça fait longtemps que je propose que l’on change la formule. Il faut changer la formule et ceux qui prennent les décisions, malheureusement, ils sont des fois un peu dépassés dans leur façon de voir les galas. Ça devrait être un anti-gala depuis le début. Il faut absolument impliquer le public. Ce sont eux qui nous font vivre. Ce sont eux qui paient notre loyer », ajoute-t-elle.
Selon Mariana Mazza, le gala devrait plutôt être diffusé sur internet. Elle ne voudrait d'ailleurs pas être à la barre de l'animation avec les contraintes de contenus qui sont imposées en ce moment. « Allez demander aux décideurs de Radio-Canada, au diffuseur, aux gens de l’APIH (Association des professionnels de l’industrie de l’humour. Ce sont eux qui décident s’il y a des gags qui passent ou qui ne passent pas. On ne peut pas dire tout ce qu’on veut. On ne peut pas sacrer. On ne peut pas se laisser aller comme on veut parce que la télé est régie », dit-elle.
« On devrait revenir à l’essentiel. Faire ça dans un bar, habillés en jeans et en t-shirts, on boit de la bière, on est avec du monde qu’on aime et on niaise : ça devrait être la pire entrevue de l’année, le pire commentaire dans une revue, la pire vidéo qui a été faite… » prône l'humoriste.